Christian Touhé-Roumeau, président de l'office de tourisme de la Ténarèze, prend la parole en premier pour une cérémonie des vœux assez particulière puisque, comme également Gérard Dubrac, président de la communauté de communes de la Ténarèze (CCT), il arrive à la fin d'un mandat. Ceci explique sans doute l'ambiance très décontractée de la réunion. Il tient à revenir un peu sur l'histoire de l'office communautaire de la Ténarèze et surtout rappeler que le Condomois a été une des toutes premières communautés à s'engager dans cette voie, en 2003, alors que cette compétence n'était pas encore une obligation en France. Il rend hommage au premier président, Jean Dubos, à qui il a succédé en 2008. Il tient aussi à avoir une pensée pour Madame Elvire Faget qui, avec son mari Henri Faget, au Château de Cassaigne, ont été les premiers à croire en ce tourisme de la ruralité. Ce château est dorénavant un bel outil de promotion du territoire et des vins.
La Directrice de l’office, Catherine Goxe, enchaîne en évoquant les dix-sept années d’actions en faveur du développement touristique, ayant ainsi permis à la Ténarèze d'offrir aujourd’hui un nouveau visage. En effet, passée de neuf à vingt-six communes, la Communauté de communes n’a cessé de construire une destination touristique toujours plus forte, autour d’un projet commun.
Sa particularité ? La prise en compte de la valeur « sensorielle », fort du constat que, ce dont se souviennent les visiteurs de leur séjour, est toujours lié à ses « ressentis ». La diversité des paysages, les formes, les couleurs, les saveurs, les ambiances festives…, font l’essence même de l'identité de la Ténarèze. Et le développement touristique est là pour organiser, accentuer et valoriser les émotions à vivre dans cette région.
C’est ainsi que l'Office de Tourisme de la Ténarèze a obtenu le classement en première catégorie, la marque nationale Qualité Tourisme, et a été un pilier dans l’obtention du label Grand Site Midi-Pyrénées sous le nom "Flaran-Baïse-Armagnac", puis Occitanie sous le nom « Armagnac, Abbaye et Cités ».
La « Fabrique à Souvenirs » à Montréal-du-Gers a attiré l'attention, à l'exemple de l'office de Tourisme de Porto-Vecchio qui a pris contact pour un partage d'expériences et des conseils.
L’ouverture de la V82 : vélo route de la Vallée de la Baïse, de la Route Équestre Européenne d’Artagnan, du chemin de halage de la Baïse, du GR de Pays d’Armagnac et la création d’un site espace VTT-FFC, vont venir sous peu conforter l’itinérance douce sur le territoire.
L’année 2020 est une année charnière dans le développement de notre destination au vu de dossiers conséquents qui se présentent à nous dès le premier semestre : mise en place d’un nouveau comité de direction qui fera suite aux élections de mars, renouvellement de la Marque Qualité et du classement en Catégorie I, animation d’un nouveau Guide du Partenaire, projet de nouveaux locaux pour l’Office de Tourisme de Condom avec espace mise en scène du territoire, mise en œuvre d’un plan d’interprétation de la Ténarèze… dans l’attente de voir naître les nouveaux Schémas de Développement Touristique Régional et Départemental pour la période 2020-2025. Un agenda bien rempli, qui augure d’une belle année 2020 !
À découvrir l'office du Tourisme de Montréal-du-Gers et La fabrique à souvenirs
En tant que présidente du comité départemental du tourisme, Gisèle Biémouret a insisté sur l'importance de cette année 2020 qui verra l'adoption du 5e Schéma de Développement du Tourisme, une opportunité pour demeurer en course pour les destinations de campagne, mais aussi pour se positionner au mieux dans la Destination du Slow Tourisme en France.
Gérard Dubrac, comme Gisèle Biémouret, regrette que le Gers et les départements ruraux ne soient pas représentés au sein du comité régional de tourisme. Il va falloir se battre uniquement en interne pour développer le tourisme. Ainsi, Valence-sur-Baïse a besoin d'un office de tourisme et il espère que le conseil départemental du Gers investira lourdement pour que le site de Flaran soit doté d'un grand parking, près de La Ferme de Flaran, avec un chemin piétonnier pour relier l'Abbaye, et, à son côté, un office de tourisme afin que les milliers de voiture de touristes qui passent dans les deux sens, soient inciter à s'arrêter.
Il faut absolument innover, notamment sur Condom, remettre à niveau la cité épiscopale de Condom, un ensemble aujourd'hui morcelé qui peut sauver la prochaine labellisation Grand Site à venir. Un projet très novateur et unique.
