Dès 25 ans, un test à réaliser tous les trois ans
C'est dans les locaux de la CPAM que Bernard Servaux, directeur, a reçu une délégation importante, une vingtaine environ, de représentants des divers services de Santé du département : ARS , MSA Occitanie, Conseil Départemental (CPEF, PMI), Centre de vaccination, Ligue contre le cancer, Ordre des Médecins, Ordre des Sages Femmes, médecine scolaire, Mutualité Française Occitanie, MGEN, CR CDC Occitanie (Centre Régional de Coordination de Dépistage des Cancers en Occitanie).
Rappelons les missions du CR CDC Occitanie représentée par Jean-Pierre Lamarque, responsable du site du Gers et de la campagne de dépistage :
- Inviter l'ensemble de la population, de 50 à 74 ans, à réaliser le dépistage des cancers sein ou colon, relancer l'invitation tous les deux ans.
- Organiser une deuxième lecture des mammographies
- S'assurer de la qualité des cabinets radiologiques et de leurs exécutants
- Former et informer les professionnels de santé sur les dépistages
- Assurer le suivi des tests positifs
- Effectuer les suivi statistique du dépistage organisé
- Communiquer auprès du public et des personnels de santé
Le programme national de dépistage du cancer de l'utérus vise à réduire de 30 % l'incidence et la mortalité dues à ce cancer pour les femmes asymptomatiques(17 millions) de 25 à 75 ans.
Professionnels de santé, médecins, gynécologues, sages femmes sont les interlocuteurs privilégiés et le principal mode d'entrée pour la réalisation du dépistage, en sensibilisant la patiente aux enjeux. Cette dernière conserve le libre choix d'effectuer ou non le test simple qui consiste à un prélèvement et analyses des cellules cervico-utérines (frottis).
Quelques chiffres :
Pour la France , taux de participation au dépistage 60 %, 3000 cas invasifs détectés, 1100 décès, 62 % de survie à 5 ans pour 2005/2010. (68 % de 1989 /1993 !)
- 235 000 frottis anormaux enregistrés ;
- 35 000 femmes traitées pour lésions précancéreuses ( 50 % d'entre elles avaient moins de 25 ans).
L'âge moyen de décès est de 64 ans.
En Occitanie, 37 ,8 % ne participent pas ou irrégulièrement à un dépistage, or, vite détectée la maladie sera traitée plus légèrement donc fertilité préservée. Le taux de participation est de 62 %, soit 1,2 point au dessus de la moyenne nationale.
Bernard Servaux a précisé que, afin de réduire les inégalités d'accès et garantir l'équité, la prise en charge est de 100 % sans avance de frais biologiques.
La démarche de dépistage est complémentaire d'une stratégie de prévention qui repose sur la vaccination contre les HPV proposé aux jeunes filles dès 11 ans, ainsi qu'aux jeunes garçons.
Les acteurs départementaux de la Santé présents ont manifesté leur intérêt et réaffirmé leur adhésion au programme.