Malgré une gestion des plus rigoureuses l'année 2019, « la situation budgétaire et financière de l'établissement est très dégradée » tel est le constat de Sylvie Lacarrière, directrice du CH dAuch
Elle a expliqué : pas de soutien bancaire, un déficit budgétaire croissant, des recommandations gouvernementales toujours plus sévères, en fait, peu d'ouverture pour dégager l'horizon du principal établissement hospitalier gersois.
À noter, a-t-elle déclaré, une aide conséquente versée l'ARS (Agence Régionale de Santé) et aussi 1,3 million d'aide pour travaux urgents, alors qu'un minimum de 6 millions seraient nécessaires, tellement est importante la dégradation des locaux et de ses équipements.
Malgré un état des lieux dramatique : problèmes de remplacement de matériel au GIE IMEGA, pas de médecin du travail, difficultés de recrutement de personnel soignant (d'aides soignantes à médecins) entraînant fermeture de lits et de services , elle a souligné et remercié l'ensemble du personnel qui a oeuvré, dans des conditions difficiles - exemple, fermeture de quatre salles d'opération suite à problèmes techniques - pour les projets menés à bien l'année passée, à savoir : unité SSR cardio vasculaire à temps partiel, une RAAC (Réhabilitation améliorée en orthopédie), un service d'éducation thérapeutique en neurologie et aussi la mise en place d'une équipe mobile territoriale qui intervient dans les EHPAD.
2020 sera consacrée au nouveau projet d'établissement, à l'organisation des travaux urgents, l'ouverture de deux chambres néo-natales et d'un salon de sortie, la signature d'une convention pour la lutte contre les violences conjugales (hôpital, SDISS, services de l'État...), un projet médico-social avec l'Hôpital de Vic-Fezensac, une RAAC digestive… avec en optique la certification.
Véronique Lejeune-Saada, médecin gynécologue, présidente de la commission médicale d'établissement - elle terminera son mandat en fin d'année - a appuyé sur l'esprit solidaire de l'établissement, la bonne volonté du personnel, malgré les difficultés financières, elle conserve « de grands espoirs » pour un hôpital par-dessus tout humain.
Pour Christian Laprébende, maire d'Auch, président du conseil de surveillance, la rigueur, l'austérité préconisées et appliquées dans la gestion par les instances gouvernementales, ne peuvent que générer et faire perdurer précarité à tous les niveaux.
Les mesurettes annoncées récemment ne seront pas à la hauteur de la détresse des hôpitaux publics et de celle de ses usagers.
L'hôpital d'Auch et les habitants du Gers tiennent à son service cardiologie, des URGENCES dignes de ce nom, un Scanner/IRM opérationnel...
Les vœux des trois intervenants ont traduit, avec force, leur profond désir de voir se développer le Centre Hospitalier.