Après 14 ans à la tête de la mairie, qu’est-ce qui vous motive pour solliciter un nouveau mandat ?
J’ai 67ans, une bonne santé, je suis disponible. En tant qu’enfant de Seissan, je suis préoccupé par son développement démographique, économique et culturel, avec une gestion prudente sans nouvelle pression fiscale et en maintenant son taux d’endettement, comme l’a fait mon prédécesseur Henri Datas. La ville doit s’inscrire dans une spirale vertueuse avec l’interaction : la présence des services attirant de nouveaux habitants qui, à leur tour, demandent de nouveaux services
Quel bilan pouvez-vous faire des mandatures passées ?
La création d’emplois pour fixer les locaux et attirer de nouvelles familles a toujours été ma priorité. En une dizaine d’années, une centaine d’emplois en CDI ont été créés dans la zone agro-alimentaire, 60 pour BPC Kambio, 30 pour les produits d’Augusta, une dizaine pour la CUMA Bio qui regroupe actuellement 45 producteurs et qui est en pleine expansion. Mais pour que de nouvelles familles aient envie de venir vivre à Seissan, à 15 km d’Auch, il faut leur offrir des services : environnement agréable, marché, commerces, maison médicale avec des compétences variées, mise en service prochaine de la fibre optique, nombreuses associations couvrant bien des domaines. C’est aussi tout cela que j’ai cherché à développer ! Côté réalisations importantes du dernier mandat, outre les travaux d’entretien et d’amélioration de certaines structures : réfection de la rue du Marché, aménagement de la place Carnot, rénovation de la salle des fêtes et de la rue Gambetta entre autres.
Quelle évolution avez-vous noté ces dernières années dans la gestion de votre commune ?
Comme partout, beaucoup de compétences dans les différents domaines reviennent maintenant aux Communautés de Communes et il est donc impossible d’envisager le présent comme l’avenir sans elles. Avec Masseube et Barran, Seissan est l’un des centres principaux de Val de Gers, et étant le président de cette Communauté, je me sens donc investi pour faire avancer encore davantage ce partenariat commune-communauté de communes. Le jardin d’enfants, la ludothèque et la maison médicale en sont un exemple
Et l’intégration d’Artiguedieu-Garrané à Seissan ?
Depuis son rattachement à Seissan, en 1972, Artiguedieu conserve un maire-délégué mais aussi une certaine autonomie puisqu’il a son propre comité des fêtes comme sa société de chasse, sa fête locale, son bureau de vote, son monument aux morts et sa mairie est le siège de certaines réunions du conseil municipal. Ses besoins sont examinés et satisfaits au même titre que ceux de Seissan, avec actuellement l’enfouissement des lignes électriques au cœur du village et la mise en place d’un éclairage public, après la mise en place d’un monument aux morts et la création d’un sentier de randonnée. Les habitants, comme les structures communales, n’ont pas perdu leur identité
Quel programme va être proposé aux Seissanais ?
Il sera dévoilé après la cérémonie des vœux, fin janvier, avec la liste de ceux qui veulent m'accompagner dans ce nouveau mandat, des anciens certes, mais aussi des nouveaux qui veulent s'investir avec moi..Je peux dire qu’il y aura une suite aux chantiers en cours ou déjà prévus, mais de nouveaux se mettront aussi en place, toujours dans l’esprit d’améliorer les conditions de vie et de travail des Seissanais et l’accueil des nouveaux arrivants.
N’y a-t-il pas un grand projet qui vous tient particulièrement à cœur ?
Je mise beaucoup sur la création du Parc Naturel Régional Astarac, projet monté en commun avec les Communautés de Communes Astarac Arros en Gascogne et Cœur d’Astarac en Gascogne, un outil complètement adapté à la ruralité de l’Astarac. Cette initiative fait déjà son chemin dans l’esprit des agriculteurs car ils ont compris qu’elle peut apporter une valeur ajoutée à leurs revenus. Le président de la Chambre d’agriculture, Bernard Malabirade, soutient ce projet, ainsi que les présidents de la Chambre des métiers et de la CCI. Le président du Conseil Départemental, Philippe Martin, nous a également fortement aidés en s’y impliquant personnellement. La récente visite de Carole Delga, à Seissan, a également confirmé le soutien de la Région. La mise en place du PNR Astarac sera longue, car le dossier est complexe, mais je m’y emploierai avec toute mon énergie.