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En cette période de Noël, le jouet reste le cadeau prioritaire pour les enfants quel que soit leur âge. Souvent bardé des dernières découvertes de la technologie, fabriqué le plus souvent en Chine, il est devenu l’exemple-type de la société de consommation avec une obsolescence programmée à court terme. Cependant, le jouet en bois authentique, surtout s’il est made in France, a encore ses inconditionnels, surtout au niveau des parents.
Les anciens jouets, de véritables pièces de musée
Autrefois, de tels objets étaient monnaie courante, souvent fabriqués par les parents eux-mêmes suivant leurs compétences et c’était alors de vrais trésors d’ingéniosité. Aussi quelle belle surprise quand on découvre l’un d’eux !
Pierre Prénéron, figure seissanaise bien connue jusqu’à la fin du 20e siècle, était le fils du charron dont l’atelier se situait sur le haut de la rue de l’Église. Il a eu de la chance le jeune Pierre puisque, dès son jeune âge, comme sa grande sœur il a eu droit à un mode de locomotion qui doit avoir fait bien des envieux à l’époque : une bicyclette et une trottinette. Rien à voir avec une grossière imitation ou à des articles fabriqués industriellement.
Question développement durable, impossible de faire mieux ! Uniquement du bois et un peu de ferraille travaillés dans l’atelier avec le même soin que le matériel que fabriquaient, entretenaient, réparaient les charrons avant la motorisation : des roues en bois plein, un cadre et une fourche en bois tourné, un guidon en métal, des pédales et une chaîne en acier et, pour la selle, une simple planchette recouverte de tissu. Manquaient les freins mais on ne devait pas aller très vite ! C’est à la fois brut et….raffiné !
Un véritable privilège
Quelle chance, pour ces enfants, d’avoir un papa aussi imaginatif et adroit ! Imaginez un peu : à une époque où seules les personnes aisées possédaient un tel mode de déplacement, eux pouvaient se déplacer avec. Non seulement, cela circulait mais on pourrait rouler aujourd’hui encore sur ces deux véhicules d’un autre temps, de véritables œuvres à la fois artistiques et fonctionnelles qui feraient la joie de bien des collectionneurs.
À l’heure actuelle, ils ne sont pas prêts à changer de main même si les petits-fils de Pierre Préneron n’ont jamais eu le droit de les emprunter !
