Le 12 novembre, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur la Bande de Gaza, combinant des assassinats ciblés extra-judiciaires et des bombardements de structures civiles, dont les bureaux d'une organisation de défense des droits de l'Homme. Le bilan ce matin [14 novembre] est de 32 morts dont une famille de 8 personnes tuée ce matin (parmi eux 5 enfants), de 111 blessés et de nombreuses destructions.
En réaction, des roquettes ont été tirées vers le territoire israélien par l'organisation visée, le Jihad islamique, ne faisant aucune victime dans la population israélienne.
Dans un communiqué publié hier [13 novembre] par le ministère des Affaires étrangères, la France «condamne les tirs de roquette» sans dire un mot des assassinats ciblés, ni des bombardements visant la Bande de Gaza et de leurs nombreuses victimes. C'est une déclaration indigne qui donne un «permis de tuer» à l'armée israélienne.
Alors que les observateurs, en particulier israéliens, soulignent l'intérêt politique et personnel du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à une escalade militaire, et alors que l'Histoire montre que l'État israélien est toujours intervenu par ce type de provocation pour saper toute tentative de réunification palestinienne, il est d'une extrême urgence d'exiger de l'État d'Israël, puissance occupante, l'arrêt de toute opération militaire contre la Bande de Gaza, et des massacres de la population civile qui les accompagnent.
Dans la Bande de Gaza, le blocus qui dure depuis plus de douze ans rend la vie de la population impossible, nourrit le désespoir et détruit la société palestinienne. Aucun effort de paix ne peut aboutir sans une levée préalable et sans condition de ce blocus criminel et inhumain.
Le Bureau national de l'AFPS, 14 novembre 2019
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