Sous les ordres de Sébastien Lopez et Eric Jordana, les cadets et juniors de l’ASF finissent leur séance d’entraînement sur une partie du terrain. Les jeunes ont un œil sur la sortie des vestiaires où, un à un, les seniors font leur apparition pour investir l’autre moitié de la pelouse pour le début de leur séance à eux. Aux anciens, une dizaine de nouveaux joueurs se sont greffés au groupe. Fleurance peaufine sa mise en condition avant l’entame de l’Acte II dans son histoire avec la Fédérale 1. Djalil Narjissi et Christophe Tarozzi, après avoir permis au club de se maintenir en accomplissant un travail reconnu par tout le monde, ont choisi le chemin de Marmande. Pour tenir le gouvernail du bateau ASF, deux anciens joueurs de l’US Colomiers ont répondu favorablement aux sollicitations du président Michal Courtès : Bernard De Giusti et Mickaël Carré. Ils sont venus avec des projets et veulent exploiter au mieux les moyens du club gersois.
- Mickaël Carré, comment s’est passée cette préparation d’avant saison ?
- On a repris fin juin, en faisant essentiellement du rugby ; et, depuis quelques jours, on est en train de travailler sur la précision de jeu, et physiquement, les joueurs travaillent de plus en plus pour être prêt sur le premier bloc de septembre.
- Vous allez débuter le 8 septembre par un déplacement à Blagnac. C’est du lourd pour commencer ?
- Blagnac est une grosse équipe qui a la prétention d’accéder à la Pro D2. Ce qui n’est pas du tout notre cas. Ce sera un premier match qui sera intéressant pour nous.
- Avant de vous engager, avec Bernard De Giunti, ici, à Fleurance, vous connaissiez le chantier qui vous attendait ?
- Bien sûr. À partir du moment où le président Michel Courtès nous a contactés, on a regardé ce qu’on était capable de faire avec cette équipe. On l’a vu jouer, on a vu des vidéos de pratiquement tous les matchs de l’année dernière pour savoir un petit peu où on allait, ce qu’il fallait faire pour essayer de l’améliorer puisqu’elle a les bases déjà solides. On a amené de la nouveauté et on espère que ça prendra sur les idées qu’on amène.
- Combien de recrues sont arrivées ?
- Il y a une dizaine de nouveaux joueurs.
- L’an dernier, l’ASF était un promu et avait souffert les six premiers mois avant de trouver sa place dans cette Fédérale 1. Votre objectif, bien entendu, n’est-il pas d’éviter une aussi longue période de doute ?
- C’est toujours facile à dire, ça… (rires). On espère assurer un maintien aussi rapidement que possible. Mais on voit que toutes les équipes travaillent de mieux en mieux, que le niveau de la Fédérale 1 est un niveau intéressant, avec des disparités qui sont énormes… C’est un championnat qui est assez compliqué par rapport à ça.
- La saison passée, les coachs précédents (Nrajissi et Tarozzi) avaient fixé comme match capital et décisif celui contre Graulhet, et, effectivement, Fleurance avait assuré son maintien face aux Tarnais. Cette année, au vu de la poule, avez-vous un match capital en tête ?
- Match capital, non. Mais on va essayer de faire en sorte qu’il n’y ait pas de match capital, en essayant de jouer tous les matchs pour les remporter. Après, on est conscient qu’on ne les remportera pas tous. Mais il faut qu’au moment où les joueurs entrent sur le terrain, ils aient à l’esprit de pouvoir rivaliser avec toutes les équipes. On perdra des matchs, on en gagnera. Et plus la saison va avancer, suivant notre position, il y aura des matchs qui deviendront capitaux. Le ciblage sera le maintien bien sûr, mais on espère se sortir rapidement de cette zone.
- Au printemps dernier, Michel Courtès avait déclarer vouloir des entraîneurs qui s’engageraient pour au minimum deux saisons…
- On va essayer de faire grandir un petit peu Fleurance avec ses moyens. C’est un challenge qui est très intéressant.