D’un grand nombre de textes différents, en gallois, en français, en breton et en anglais, écrits du VIème au XIIème siècle, Virginie Robert, maître d’armes aux Lames sur Seine, a su tirer un scénario palpitant qui donne une idée globale du Cycle du roi Arthur. C’est un spectacle de cape et d’épée avec de vraies épées, maniées par des professionnels, qui valait le déplacement. Les quelque vingt-cinq acteurs ont tenu le public en haleine ce 10 août, à Lupiac.
De nombreux enfants étaient là : avec eux, la foule criait « Hou ! » quand un ou une méchante, comme la fée Morgane, quittait la scène...
Un spectacle très enlevé
Le roi Arthur est censé être roi d’une île, la Bretagne, s’étendant sur la Grande-Bretagne et la Bretagne actuelle. Il réunit des chevaliers autour de la Table Ronde. Ronde pour qu’il n’y ait pas de place privilégiée. Il y a Lancelot, Perceval, Gauvain etc.
Il exalte les valeurs de la chevalerie, la courtoisie, la religion et vénère le Graal (1). Il sait se montrer clément envers ses ennemis, qu’il fait entrer parmi ses chevaliers de la Table Ronde. L’enchanteur Merlin lui révèle comment s’emparer de l’épée magique Excalibur.
Il épouse Guenièvre, mais de nombreux chevaliers veulent la lui prendre. Ceux-ci sont aidés par la méchante fée Morgane, à laquelle s’opposent Merlin l’enchanteur, conseiller d’Arthur et la bonne fée Viviane, la Dame du lac.
Un roi ennemi d’Arthur réussit à enlever Guenièvre, mais son mauvais coup finit par échouer.
La fée Morgane ne renonce pas : elle vient à la Cour d’Arthur dénoncer une hypothétique liaison entre le chevalier Lancelot du lac et Guenièvre : Arthur ordonne aux deux supposés amants de se battre en duel. Duel auquel il met fin.
Un coup de théâtre arrive : une suivante de Morgane révèle à Arthur qu’il a conçu d’elle – métamorphosée par magie sous l’apparence de Guenièvre - un fils. Ce fils, Mordred, exige la condamnation de Guenièvre et Lancelot et revendique le royaume d’Arthur et le défie au combat. Les deux hommes s’entre-tuent. Mais Arthur est seulement blessé et il attend son réveil dans un lieu mythique : Avalon.
(1) Le Graal est un objet mythique de la légende arthurienne, objet de la quête des chevaliers de La Table Ronde. À partir du XIIIème siècle, il est assimilé au Saint Calice (la coupe utilisée par Jésus-Christ et ses douze disciples au cours de la Cène, et qui a recueilli le sang du Christ) et prend le nom de Saint Graal (d’après Wikipedia). Selon une découverte récente, il y a en fait une erreur des copistes du Moyen-Âge : le sang raal (ou real - sang royal) mal écrit, serait devenu le san graal...