On a bien cru qu’il n’arriverait jamais. Or, voilà que Monsieur l’Été semble soudain se souvenir qu’il est temps pour lui de faire son entrée en scène, quelques heures à peine après nous avoir infligé une fête de la Musique parfois semblable à un pétard mouillé.
Alerte sur tout le territoire, les températures voient rouge ! La semaine s’annonce d’ores et déjà caniculaire, et la France va vite se retrouver en nage.
Drôle d’expression que l’on attribue à une personne ruisselante de sueur, ce qui pourtant a peu de chance de se produire quand on nage. Certains l’attribuent à une altération de la locution « être en age », utilisée au Moyen Âge, pour signifier être en eau (du latin aqua). Plus probablement, il nous faudra retenir « être à nage », qui s’est transformée euphoniquement pour plus de fluidité.
Au sens propre, c’est nager dans l’eau, ou baigner dans tout autre liquide ; comme la viande, de façon culinaire, peut nager dans la sauce.
Au sens figuré, c’est être tout mouillé, voire trempé de sueur. Ce qui atteste d’un effort physique, de précipitations, ou de grosses chaleurs.
Nous y voilà. Après la pluie, le beau temps, après le travail, les vacances. Et quelques inquiétudes en perspective, puisque, en raison du réchauffement climatique, on peut craindre, exponentiellement, des températures avoisinant les 40°.
De quoi accabler les personnes les plus âgées, qui ont connu la canicule précoce de 1947, les agriculteurs, qui depuis 1983 subissent les épisodes de sécheresse, et les populations qui ont traversé les dramatiques années 2003, 2006…
Les plus chanceux pourront s'ébattre dans l'eau et nager dans le bonheur. En bref, se la couler douce.
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