C'est une salle Cuzin bien garnie qui accueillait Éric Andrieu député européen sortant ( PS) et candidat d' "Envie d'Europe"( PS, Place Publique, Nouvelle Donne, PRG) pour une réunion publique très européenne, en présence de Franck Montaugé, sénateur du Gers (Gisèle Biémouret et Philippe Martin étant excusés, pris par ailleurs à Paris pour des dossiers importants). Éric Andrieu était accompagné par Fabrice de Comarmond ( le Haut-Garonnais de la liste).
Michaël Aurora, 1er fédéral du parti socialiste gersois, présentait l’invité, au demeurant connu pour avoir participé à de nombreuses réunions dans le Gers, sans avoir auparavant rappelé l’enjeu majeur de ce scrutin.
Éric Andrieu commençait son propos en parlant du parti socialiste qui vit, pour lui un moment historique de son évolution comme en 1905 avec la naissance de la SFIO ou 1971 avec Épinay.
" D’un côté, on a le populisme et de l'autre les néolibéraux. On a considéré qu'il y avait là, au cœur, une véritable place pour une pensée de gauche et qu'il était d'une impérieuse nécessité d’essayer de rassembler les forces de gauche pour occuper ce véritable espace".
Enchaînant sur le sujet du soir, l’Europe : "Les néolibéraux ont échoué parce qu'ils n'ont pas compris que le monde avait changé depuis 89 et la chute du mur de Berlin. Avant la chute du mur de Berlin, on avait un équilibre Est-Ouest, ensuite, on a vu émerger des grandes puissances à l'échelle de nouveaux États-continents : la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l’Amérique, donc aujourd'hui la question qui nous est posée, c'est : comment considère-t-on le continent européen ? Est-ce que le continent européen veut jouer un rôle de continent d'équilibre à l'échelle Intercontinentale ? C’est ça, qui devrait animer le débat et les perspectives en matière d'Union Européenne."
S’appuyant sur des exemples très significatifs et parfois édifiants, il s’efforcera de montrer qu’ effectivement, les questions de sécurité, de défense, de commerce international, de migration, de climat, de biodiversité, de solidarité, les questions sociales … ne se règleront pas à l’échelle nationale. Les néolibéraux aux commandes depuis 15 ans ont financiarisé l’Europe, affirme-t-il. Et de poursuivre en précisant que le budget s’élève à 160 milliards d’euros et que l'on évalue l’évasion fiscale à 730 milliards d’euros. Il faut donner à l'Europe des recettes (taxe carbone, taxe aux frontières…) autres que les contributions des états (1.08% du budget national) ce qui conférera forcément un vrai pouvoir au Parlement cantonné aujourd’hui à gérer les dépenses.
L’avenir de l'Europe ne se joue pas en France, comme l’a déclaré François Hollande sur RMC Bourdin, il déclame aussi que seuls les deux groupes dominants au parlement, la droite PPE ( parti populaire européen) ou les sociaux-démocrates (S&D) détiennent l’avenir immédiat du parlement.
Alors, je me pose la question de journaliste pragmatique: pourquoi 34 listes ?
Quand Eric Andrieu se trouve, "dixit" "nominé" fiché par Monsanto, fierté et applaudissements de la salle.