Cette fin d’hiver est quelque peu usante pour les nerfs des joueurs de l’ASFLS. Après le derby chez le voisin auscitain (défaite 3-0), la déception de Castanet (défaite 0-2 à la maison), le déplacement ce week-end chez l’ogre Tournefeuille, et surtout, le match à Pradines, concurrent direct pour le maintien, lors du prochain rendez-vous, le moins que l’on puisse dire, c’est que les hommes du Président Saint-Ygnan ont le mental mis à rude épreuve.
Dernier du classement, Fleurance est loin de partir avec l’étiquette de favori sur la pelouse du club de la banlieue toulousaine. Tournefeuille, qui a enregistré sa première défaite, samedi dernier, à Auch (3-0), a laissé (provisoirement ?) sa place de leader aux Auscitains. Mais les joueurs de Mohamed Bouhami comptent bien se refaire la cerise en profitant de la venue de la lanterne rouge. « Je n’ai pas pour habitude de pleurnicher, annonce le coach tourneffeuillais, mais à Auch, il nous manquait la moitié des titulaires et ce sera aussi le cas contre Fleurance ; six joueurs titulaires en moins auxquels il faudra peut-être ajouter notre gardien qui est incertain. » Voilà peut-être de quoi motiver davantage les Fleurentains ? Pas sûr, tant le banc de Tournefeuille compte de jeunes prometteurs.
« Ce n’est pas mort, mais bon, il va falloir s’accrocher »
David Cantau, le gardien de l’ASFLS, reste lucide sur la façon d’aborder cette partie : « Eux jouent la montée ; nous, la survie. On y va sans pression. Ce sont eux qui auront le plus de pression. » Y aller sans pression, cela ne veut pas dire se déplacer les mains dans les poches. Ce serait mal connaître la maison ASFLS et son coach Arnaud Dessum qui va, encore une fois, essayer de trouver les mots justes pour débloquer la situation. « On va à Tournefeuille pour éviter d’avoir la tête au fond du seau, nous dit David Cantau. Faire un gros match, en étant à la hauteur, essayer de prendre un point, histoire de retrouver le moral avant de jouer Pradines. »
Lorsque l’on évoque avec Mohamed Bouhama la dernière place et les difficultés de Fleurance, l’entraîneur de Tournefeuille affiche un visage des plus méfiants et se remémore avoir connu lui aussi de tels moments : « Tout le monde voit Fleurance battu. Je connais leur coach (Arnaud Dessum) et je sais le boulot qu’il est capable de faire. Il fut un temps où j’étais dans cette position et, on a toujours secoué les équipes de haut de tableau. C’est une question de volonté. Fleurance n’a rien à perdre, donc ils mettront tous les moyens pour venir chercher des points ». Et concernant votre équipe, amputée de moitié pour ce match, coach Bouhama ? « On est en amateur, et aujourd’hui, malheureusement, les gars donnent la priorité au ski, aux sorties… donc on se retrouve à bricoler. On va bricoler, ce n’est pas gênant. Je suis très content de ce que font les joueurs jusqu’à aujourd’hui. Maintenant, si on doit finir en roues libres, on finira en roues libres ; tout en restant compétiteurs, ce n’est pas gênant. » Et pour de la « bricole », ça fonctionne plutôt bien, surtout pour un promu.
Du côté de Fleurance, on est bien conscient que ce n’est pas à Tournefeuille que l’on va jouer son maintien, même si un résultat nul redonnerait des couleurs à tout le monde. Non, ce sera plutôt dans les semaines à venir que l’ASFLS gagnera, ou non, sa validation pour un tour supplémentaire. « Ce n’est pas mort, mais bon, il va falloir s’accrocher », conclu David Cantau.