Bien entendu, cet adjectif ne concerne en rien la poule farcie, juteuse et goûteuse à souhait, préparée par Nicole Dupouy. Non, cela décrit mon état devant la page blanche et l’article à écrire. Ma muse, d’habitude inspirée et inspirante, aspire, semble-t-il, à changer d’air. Du coup, depuis trois ans que j’écris sur cette sympathique manifestation, j’ai l’impression d’en avoir fait le tour. J’ai déjà évoqué Jeanne d’Albret, Henri IV, et là, rien. Mes fans habitués à mes calembours et mes bons mots vont être déçus.
Alors bien sûr, je pourrais tomber dans la facilité et vous dire que dans mes relations, je connais une poule qui est câline assez, mais vous savez comme j’ai horreur de la vulgarité et du scabreux. Ce n’est pas le genre de la maison, donc, pour une fois, je vais rester factuel : excellent repas, ponctué par des crêpes flambées avec un carburant local, suivi d’un grand tournoi de bridge avec 46 joueurs et à la fin, les meilleurs ont gagné, donc pas moi.
Mais tout espoir n’est pas perdu car il se trouve que mon épouse est abonnée à un magazine qui a pour titre « Poules et Jardins » (si, si ça existe, vous pouvez vérifier). Du coup, je vais tout relire depuis le numéro 1 et ce serait bien un malheur que je ne trouve pas quelque chose d’original pour l’année prochaine. Allez, je ne perds pas de temps, je m’y mets tout de suite.