Le lycée de Valentées au chevet de la cistude d'Europe

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L'Agence de l'eau Adour Garonne soutient les actions en faveur de la biodiversité. A ce titre, elle vient en appui à une action menée par les élèves du lycée agricole de Mirande

Comme on l'a tous appris, la vie est apparue dans l'eau. Même si on ne sait pas exactement comment, la vie reste avec bien de mystères. Pourtant, présent depuis des millions d'années, un petit reptile aux allures maladroites sur terre mais plus agile dans l'eau, survit tant bien que mal aux évolutions du monde agricole. Il s'agit de la Cistude d'Europe.

 Comme d’autres congénères de tortues en France, la cistude a régressé au cours du siècle dernier ; elle se maintient notamment dans le Sud-Ouest (Bassin Aquitain). L'animal est discret et bien des mystères entourent sa vie.

Petite et très fragile

Bien présentes sur une retenue collinaire bordant les prairies des vaches mirandaises du lycée agricole de Mirande, on ignore tout ou presque des endroits où elles pondent et où elles hivernent. Pourtant, suite à trois jours de capture, plus de 25 spécimens ont été marqués sur ce site d'un hectare. Fait remarquable, 56 % de la population sont des juvéniles. Sachant que la maturité sexuelle est de dix ans et qu'elles doivent vivre une trentaine d'années, on pense que le taux de survie des œufs ne dépasse pas 1 %.

Aidées par l'Agence de l’eau Adour Garonne, avec le soutien technique de l’association Nature Midi Pyrénées, une classe de quatrième et une classe de seconde ont suivi un exposé sur la biologie de la cistude.

Sous l'œil des caméras

Dans le prolongement de cette intervention, une expérimentation, avec la pose de pièges photographiques sur une zone de ponte supposée, sera mise en place pendant la période de ponte. Sachant qu’elle a lieu la nuit, une photographie sera prise toutes les cinq minutes pour surveiller le site. Les élèves vont visionner les milliers de photographies et ils auront peut-être la chance d'observer une ponte et si les pièges sont laissés plus longtemps, ils pourront même suivre l'éclosion des nids.

Cette action s'inscrit dans le cadre des chantiers participatifs en faveur de la biodiversité dans les zones humides. Cette biodiversité, en perte de vitesse sur toute la planète, n'est pas seulement l'apanage de quelques grandes ONG mais c'est l'affaire de tous. Dans nos basses cours et nos exploitations, les agriculteurs, en contact avec le terrain, sont les mieux placés pour enrayer cette perte de biodiversité.

 La cistude est classée comme espèce protégée qu’il est interdit de ramasser et de transporter sous peine d’amende. Son destin si fragile reste entre nos mains.

David Vaugon

 

 

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