Des adolescents envisageant un avenir hors des sentiers battus en acceptant les contraintes que cela implique suivant les disciplines, cela existe toujours, même si évoluant dans la discrétion, ils passent volontiers inaperçus.
Admis après une sélection rigoureuse
Parmi eux, Sasha, arrivé depuis cet été à Seissan où sa maman a ouvert la boutique « Oh Claire de la Terre » ! A 15 ans, on pourrait s’attendre à ce que cet adolescent longiligne fasse du basket. Pourtant, c’est une discipline bien différente qu’il a choisie, qui demande un entraînement, une hygiène de vie de tous les instants. Confronté de plus à une sélection sans concession, Sasha fait de la danse classique à un haut niveau puisqu’il a été le seul garçon sélectionné en mai 2018 pour intégrer, en classe de seconde, la filière TMD (Technique de la Musique et de la Danse) au lycée Saint-Sernin de Toulouse où il suit un programme aménagé qui lui permet d’associer enseignement général, séances d’entraînement, analyse chorégraphique et solfège.
Une vocation guidée par le hasard d’une rencontre
Déjà passionné de danse « pour son plaisir », un premier déménagement, il y a quatre ans, l’a conduit par hasard près de l’école « Arabesque » de Joëlle Paul en Belgique. Remarqué pour ses aptitudes, au bout de six mois seulement, il passait une audition pour l’Opéra de Paris. N’étant pas retenu, il est alors orienté vers Roubaix et sa prestigieuse école « Les Ballets du Nord ». Là, grâce à l’équipe pédagogique constituée de professeurs de tous horizons avec des maîtres de ballet dans chacune des disciplines, il a pu progresser rapidement, avec à côté de la danse classique, du contemporain, du caractère et du jazz. Vingt-deux heures de danse par semaine, en plus des cours habituels, cela représente un réel investissement … qui a payé. En vue de son déménagement à Seissan, il a donc postulé pour le Conservatoire de Toulouse avec le succès que l’on connaît.
En fait, il prolonge la fibre artistique de la famille
A l’issue de ce cursus de trois ans au lycée et bac en poche, il aimerait intégrer un corps de ballet, faisant ainsi de ce qui est devenu sa passion, sa carrière professionnelle. Il faut savoir que la fibre artistique existe depuis longtemps dans la famille, avec une maman ayant elle-même pratiqué la danse classique et maintenant la décoration et une grand-mère professeur de dessin. Aussi, en ce début d’année, on ne peut que féliciter Sasha pour ce parcours et lui souhaiter toute la réussite qu’il mérite.