Photo : Le Musée vu du Pont Raymond Barre
Cristal, Nuage…à la fois dans le futur et le rêve !
Dès le premier coup d’œil, on se situe dans un lieu unique de la ville de Lyon, non seulement ville des lumières mais aussi de l’innovation, de l’avant-garde. Pour accéder au Musée des Confluences, difficile de trouver une place, heureusement pas très loin de là sur les boulevards adjacents, on en trouve ! Et après, il suffit de passer le Pont Raymond Barre, un pont réservé aux tramways, cyclistes, piétons, d’une longueur de 260 m pour 17,50 m de large. Ce pont bow-string est constitué de trois travées, soit une travée centrale encadrée de deux autres moins larges. On découvre une ossature métallique éclatante, en arcs de cercle, surplombant les deux rivières Rhône et Saône, et le petit plus, pendant la période estivale, les piétons peuvent se détendre au soleil, sur des chaises longues en béton, créées tout spécialement aux formes du corps, et faire ainsi une pause bronzette face au Musé. Tout a été étudié afin que les regards se posent à l’infini.
Et là, le Musée des Confluences apparaît dans toute sa splendeur, un bateau installé entre deux fleuves, il est la proue énorme et fantastique de cette réalisation, l’exemple même de la modernité, apportant sa touche réputée dans le monde entier, sa structure liée au mouvement déconstructiviste, sa silhouette impressionnante étonne le visiteur, séduit par la surprenante beauté du site.
Petite description
Le Cristal
On peut le définir en plusieurs parties, tout d’abord Le Cristal, d’une surface de 1.900 m², est l’espace dédié à l’entrée du public et à la circulation des visiteurs. Sous ces 33 mètres de verrière, c’est le lieu de rencontres et d’échanges qui permet d’accéder au Nuage. Tour de force architectural, le Puits de Gravité sert d’appui central pour soutenir les structures métalliques et stabilise le Cristal.
Le Nuage
D’une surface de 10.900 m² est constitué d’une structure métallique et d’un revêtement en inox. Composé de quatre niveaux, il abrite l’ensemble des salles d’exposition : c'est-à-dire expositions temporaires, expositions permanentes et ateliers, administration et espaces privatisables, et la terrasse et comptoir au dernier étage, avec un point de vue sur la ville et les environs tout à fait remarquable.
Le Socle
En béton, d’une surface de 8.700 m² est la partie sur laquelle reposent le Cristal et le Nuage. Quatorze poteaux et trois piles principales supportent les 6.000 tonnes du Nuage. Conçu sur deux niveaux semi-enterrés, il comprend deux auditoriums, l’accueil des groupes, des espaces privatisables, ainsi que les réserves et les espaces techniques du musée. Et on termine la description par le jardin public qui permet un accès unique au confluent du Rhône et de la Saône, alternant des zones de repos, de végétation et de promenade.
Expositions
Plusieurs expositions sont installées dans des salles spacieuses, ainsi on découvre les Origines, les récits du monde, avec cette galerie qui explore la question des origines de l’Univers de l’Homme, là on est dans le passé, mais quel passé, reconstitué pour le plus grand plaisir des enfants et des curieux qui se pressent autour des collections de sciences naturelles et sciences et techniques, illustré par des collections ethnologiques. Comme par exemple : une sculpture inuit, « Création du monde », le camarasaurus, le mammouth, les météorites. Les jeunes naviguent dans l’imaginaire, fascinés par ce qu’ils voient, se souvenant du film « Jurassic Park » dans lequel certaines reconstitutions de qualité, tels que diplodocus et autres bestioles de cette époque ont pour effet de les transporter dans un autre univers, une vraie découverte de les observer de près tels qu’ils étaient autrefois.
Il y avait aussi, Espèces, la maille du vivant, avec la question « Quelle est la place de l’Homme au sein du monde vivant ? » L’Homo Sapiens est ici traité, en tant qu’espèce animale, évoluant dans la maille complexe de la biodiversité. Le parcours interroge l’existence des êtres humains dans leur rapport à l’environnement naturel et social.
Quelques vitrines à découvrir telles que : le dodo, les coiffes amazoniennes, la vitrine des papillons, les microscopes.
Un peu plus loin, nouvel espace à observer, Sociétés, le théâtre des Hommes, proposant des histoires d’ici et d’ailleurs, du passé et du présent, avec des objets à ne pas manquer : la voiture Berliet, la robe de mariée Brochier, l’armure du Samouraï, les fluorites.
Et enfin, Eternités, visions de l’au-delà, qu’en est-il de la place de la mort aujourd’hui, quand ses limites sont sans cesse repoussées ? Cette exposition invite le visiteur à partager avec d’autres civilisations notre rapport à l’au-delà comme les hommes barbus, la momie péruvienne, le bouddha couché, les vanités de Jean-Philippe Aubanel.
En conclusion, la balade de cet après-midi fut des plus instructives, cependant elle fut trop rapide, il ne reste plus qu’à y revenir, les expositions temporaires telles que l’univers d’Hugo Pratt ou les Coléoptères insectes extraordinaires méritaient aussi un bel intérêt. À une prochaine fois !