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Plus que quelques heures, et 2018 devra rendre sa couronne pour laisser place à 2019. « Enfin ! » s’exclameront les plus jeunes qui ont l’impression que les années avancent à la vitesse de l’escargot jusqu’à leur majorité. « Déjà ! » soupireront les plus grands qui se demanderont où sont passés les mois qui manquent à l’appel de leurs souvenirs…
Quoi qu’il en soit, certains ont déjà appris par cœur la liste des bonnes résolutions à mettre en place dès les douze coups de minuit (enfin, quelques jours après …) : arrêter de fumer, de boire, de manger gras, salé, sucré… ou se remettre au sport. Bref, tout ce qui nous a déjà bien déprimés les ans passés, en constatant que l’idée y était, mais pas forcément la détermination.
Pour d’autres au contraire, c’est décidé. La magie des chiffres viendra sonner l’heure des engagements hardis et irrévocables, et d’en assumer toutes les conséquences. Le temps sera alors venu pour eux de « franchir le Rubicon ».
Pour franchir ce Rubicon, direction le Nord de l’Italie. Alors que Jules César rentrait vainqueur de ses batailles en Gaule, en 49 avant J-C, lui et ses troupes souhaitaient enfin regagner Rome, dirigée par Pompée.
Or, à l’époque, une petite rivière appelée Rubicon servait de frontière entre l’Italie romaine et la Gaule cisalpine. Une loi du Sénat romain interdisait à tout général qui n’aurait pas licencié ses troupes de passer cette frontière. Ceci afin de préserver la ville d’une invasion militaire. Donc une manœuvre politique de Pompée pour écarter César de tout pouvoir.
C’est à ce moment que le Rubicon gagnera ses lettres de noblesse et que la formule légendaire « Alea jacta est » - le sort en est jeté - passera à la postérité, puisque Jules César décidera nonobstant de franchir ce cours d’eau avec cohortes et légions. La suite de l’histoire lui donnera raison, tout en le dévouant aux dieux infernaux.
Petite consolation : pour ceux qui n’auraient ni l’audace, ni la détermination d’un César, il reste encore quelques chocolats dans la boîte, à déguster en pyjama, vautrés sur le canapé, en se disant qu’après tout, c’est l’intention qui compte.
Bon réveillon à tous !
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