En rugby comme dans la vie, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Le score fleuve (48-0) encaissé par les Fleurantins à Blagnac le week-end dernier pourrait laisser penser qu’il fut suivi par une grosse colère des coaches gersois dans les vestiaires. Mais pas du du tout ! Bien au contraire. Non pas que Djalil Narjissi et son adjoint Christophe Tarozzi furent réjouis de l’ampleur du score, car on savait bien que leurs joueurs n’étaient pas en mesure de ramener un résultat positif de la banlieue toulousaine, mais du comportement des troupes. En effet, après le non-match des Gersois à Céret (défaite 42-9, le 11 novembre dernier), le staff avait décidé de changer de discours et de ton. Il n’était plus question pour Narjissi et Tarozzi de voir leurs joueurs se faire secouer comme des pantins dès qu’ils quittaient leur base. Il fallait redonner confiance à un groupe qui perdait tout moyen au dehors. Et apparemment le message a été reçu cinq sur cinq.
« Ce qu’il s’est passé à Blagnac, ce n’est pas si mal. Malgré le score, on est assez satisfaits du comportement des joueurs, contrairement à ce qu’il s’est passé à Céret . On les attendait par rapport à ça et ils ont répondu tout à fait positivement» reconnaît Christophe Tarozzi, qui, avec D. Narjissi, attend encore des efforts : « On a encore quelques soucis de conquête, on perd des duels contre des joueurs qui sont plus forts que nous. Mais sincèrement, dans le comportement et dans l’organisation, c’est pas si mal que çà. »
« On trouvera toujours quinze bonhommes à mettre sur le terrain »
Maintenant que les hommes du Président Michel Courtès semblent avoir compris qu’ils pouvaient voyager sans laisser à la maison toutes les bonnes choses qu’ils sont capables de montrer à leur public, l’espoir grandit au sein de tout un club. Ce dimanche, c’est sur la pelouse de l’Avenir Castanéen, bien installé en milieu de tableau, que l’ASFR devra confirmer, sans retomber dans ses travers. « On attend encore des comportements très adaptés à nos déplacements, c’est-à-dire, d’être sur les coups, d’être volontaires, ne rien lâcher, et après on verra le score à la fin. Le comportement à Blagnac est à reproduire à Castanet, et pourquoi pas y prendre un point», nous indique Ch. Tarozzi. Les Fleurantins ont toujours en travers de la gorge cette défaite (13-16) sur leur pré face à cette équipe de Castanet lors de la première journée de championnat. Un motif qui pourrait les pousser vers l’exploit du bonus défensif.
Fleurance garde toujours un œil dans son rétroviseur et guette la lanterne rouge Graulhet à trois points derrière. Des Graulhetois qui se rendent à Aubenas. Ce qui rassure Ch. Tarozzi : « Graulhet ne gagnera pas à Aubenas, donc on peut compter un week-end de plus à ne pas être dernier. » Et même un mois de plus, si on tient compte de la coupure hivernale. Quatre semaines qui ne seront pas des vacances pour autant. Les joueurs vont recevoir un programme de trois séances à faire chez eux la première semaine ; puis, les trois entraînements hebdomadaires sont maintenus jusqu’à la reprise, le 6 janvier, avec la réception de Nîmes.
Toutefois, ces fêtes de Noël vont permettre à tous de recharger les batteries. « C’est dur pour tout le monde : les joueurs, le staff, les dirigeants, les bénévoles… On va essayer de bien gérer cette coupure ». Et l’adjoint de D. Narjissi de ne pas s’inquiéter à l’arrivée de l’hiver : « On trouvera toujours quinze bonhommes à mettre sur le terrain. L’important est qu’ils mouillent le maillot pour leur club... »