Il y a ceux qui voient le verre à moitié plein et ceux qui ne voient que le verre à moitié vide. Et il est difficile de placer Djalil Narjissi, l’entraîneur de Fleurance dans l’une de ces deux catégories. Car quand on évoque devant lui les deux derniers résultats nuls à domicile de sa formation, il ne sait dire avec sûreté si cela est positif ou non. « Oui, c’est sûr, un nul est préférable à une défaite, mais cela donne un goût amer... »
Dimanche après-midi, pour le compte de la 11ème journée de Fédérale 1, Fleurance se déplace sur la pelouse de Blagnac SCR, qui n’est autre que le dauphin de Valence-Romans. Et il y a de quoi s’inquiéter lorsque l’on sait les difficultés des Gersois à tenir leur jeu dès qu’ils sortent hors de leur base. En effet, autant les joueurs de l'ASF savent montrer de belles choses sur leur pré, mais, dès qu'ils s'exportent, on ne reconnaît plus cette ASF. Comme le disait Christophe Tarozzi, l'entraîneur-adjoint il y a quelques jours, le discours va changer dans les vestiaires. Et Djalil Narjissi l’a confirmé. « Le discours a changé et il restera ce qu’il est. Face à des concurrents directs, on n’a pas le droit de passer à côté. On n’a plus d’excuses, même si on est le promu. » Le coach fleurantin fait référence à ces dix dernières minutes de match où ses hommes pèchent sur des détails qui font pencher la balance en leur défaveur. Face aux banlieusards toulousains, on ne peut exiger aux joueurs de l’ASF de ramener la victoire. Mais ce qui comptera aux yeux du staff, ce sera le comportement, les intentions et le contenu.
Avec sept victoires et deux défaites seulement, les Blagnacais font la course derrière le leader Valence-Romans. Beaucoup plus bas au classement, et avec, il faut le préciser, beaucoup moins de moyens, Fleurance, avant-dernier, ne compte que trois longueurs d'avance sur la lanterne rouge Graulhet. Pour sa première saison à ce niveau, le club du Président Michel Courtès est en pleine opération survie. Seuls quelques points glanés ici et là permettront aux Gersois de se maintenir.
La mini-trêve de deux semaines a permis de faire souffler les joueurs très sollicités depuis le début du championnat, dans un effectif, on ne le sait que trop bien, très réduit par rapport aux autres écuries de la poule. Lors de la prochaine journée, Fleurance se déplacera à nouveau, cette fois sur la pelouse de l’Avenir Castanéen. Puis, déjà, ce sera la trêve de Noël. Il faudra attendre le 5 janvier 2019 pour revoir l’ASF évoluer à domicile pour la venue de Nîmes.