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Les gilets de la contestation ont jauni le rond point ouest de la ville
Ils étaient une centaine à filtrer le passage des voitures. Ils ont tout au long de la journée dialogué avec les automobilistes dont la majorité adhérait à leur mouvement de révolte.
Au hasard des conversations : "Nous sommes là pour l'augmentation des carburants, certes mais aussi pour toutes les mesures restrictives qui nous agressent… Trouver du travail sur place n'est pas possible mes deux enfants passent à la pompe pour aller sur les chantiers ou à l'atelier pour de maigres salaires… Bientôt on nous sortira de nos maisons, on nous fera supprimer la chaudière à fuel pour cause de pollution.. Il faudra passer à la voiture électrique nous conseille-t-on, je ne sais pas si mon mécanicien reprendra mon véhicule de 1970… et les suppressions des services publics, écoles, poste, nous obligent à prendre la voiture d'où pollution...Et la retraite, monsieur, personne n'avait osé y toucher, je dois vivre avec 500 € par mois".
Un groupe de jeunes nous dit : "Nous faisons partie des 74 % de la population mécontents des prises de position du gouvernement qui touchent toutes le bas de la société"
