Mercredi 21 novembre à 20 h 30, salle des conférences de la mairie de Vic, dans le cadre des commémorations de l’armistice de la Grande Guerre, la section locale de la Société archéologique propose une causerie sur le comportement de nos populations rurales en 1918.
Voilà quatre ans que notre pays est en guerre. Cette dernière devait être rapide, les soldats seront rentrés pour Noël 1914 annonçait-on. Cela n’a pas été le cas, les combats s’enlisent. L’euphorie du début, l’Union Sacrée de toute la population seront rapidement remplacées par la peur de voir un de ses proches perdre la vie, la lassitude de combats qui s’éternisent.
Jacques Couzinet présentera les difficultés quotidiennes engendrées par la guerre sur notre population civile. Faute de main-d’oeuvre et de traitements, les productions céréalières et viticoles se révèlent médiocres. Les agriculteurs craignent par-dessus tous la réquisition de leurs modestes récoltes. Le rationnement s’applique avec vigueur sur un nombre toujours plus important de denrées.
L’année 1918 sera particulièrement sévère pour le rationnement du pain ; le paysan qui en consomme de grandes quantités ne peut l’admettre tout comme l’interdiction qui lui est faite de nourrir la volaille avec sa production.
Dans chaque ferme, les cultures vivrières sont plus que jamais privilégiées, les activités de cueillette, pêche, chasse apportent un supplément de nourriture.
Paradoxe, le monde rural va aussi profiter de la flambée des prix sur toute l’alimentation. Alors l’heure est-elle encore à l’entraide ou au repli égoïste ? La population gersoise, majoritairement rurale, habituée à l’autarcie, au troc a-t-elle véritablement souffert des taxations, réquisitions, rationnement et vie très chère ? Cette causerie devrait vous apporter quelques éléments d’appréciation.
Une soirée pour honorer le sacrifice des combattants, mais aussi, comprendre les difficultés induites par la durée du conflit.
L’entrée est libre et gratuite.