Ce dimanche matin, population, corps constitués, pompiers, gendarmerie, enfants des écoles étaient rassemblés pour la cérémonie de l’armistice de 14-18 devant le monument aux morts, élan de reconnaissance des Vicois pour ceux qui étaient tombés au champ d’honneur selon la formule consacrée.
On avait proposé à la commune, obus et canons, pour constituer la stèle du souvenir. On n’alla jamais chercher ces trophées. On s’orienta vers un monument en pierre du pays, on fit appel à un sculpteur parisien Malric et la municipalité accepta sa scultpure en relief qui est une œuvre d'art, c’est bien Vic, avec ses deux clochers, l’octogonal et celui en poivrière.
La part pédagogique indique la situation du milieu agricole au moment où sonne le tocsin de la mobilisation. Le jeune paysan plein d’enthousiasme, coiffé du béret gascon, manches retroussées, prend le fusil, son regard fixe l’horizon, peut-être cette ligne des Vosges, derrière laquelle se trouvent les deux pays orphelins, l’Alsace et la Lorraine, dont on a tant parlé à l'école et qu'on teintait en violet de deuil sur les cartes de France.
Il confie à son épouse le mancheron de l'araire pour qu'elle continue à tracer le sillon qu'ils ont entamé ensemble. Ce monument mériterait que les touristes fassent ce détour.
La cérémonie d'aujourd’hui a été célébrée selon le programme établi : dépôt de gerbes par le maire, Michel Espié et Robert Fourteau, représentant de la FNACA et ACPG.
L’harmonie vicoise interpréta les chants traditionnels.