Mercredi 12 septembre Guillaume Pépy, le président de la multinationale SNCF, des étoiles dans les yeux, a déclaré à ce sujet : « Avec le train autonome, tous les trains circuleront de manière harmonisée et à la même vitesse, et l’exploitation ferroviaire gagnera en fluidité. Et plus de fluidité, c’est une meilleure régularité et une plus grande ponctualité des trains. » un discours qui n'a pas manque d'inquiéter les représentants de SUD Rail qui font remarquer qu'au même moment un à 714 km de Paris, les usagers gersois ont vu leur TER de 11h06, au départ d’Auch et à destination de Toulouse, supprimé. Ces usagers ont dû attendre trois heures en gare d’Auch le train suivant .
Le syndicat en attribue l'entière responsabilité à la SNCF dont la stratégie consiste à réduire au minimum le recours à la main d’œuvre humaine et souligne que la nouvelle convention TER, signée entre la SNCF et Carole Delga, présidente du conseil Régional Occitanie œuvre dans ce sens . Alors que la présence humaine en gare et à bord des trains a été exprimée comme une exigence forte de la part des usagers suite aux états généraux du rail. La nouvelle convention prévoit elle, une baisse de 60% des volumes horaires et une réduction des amplitudes d’ouverture, la suppression de guichets et celle des contrôleurs remplacés par des brigades effectuant des contrôles aléatoires à quai.
Les faits :
Pour supprimer les contrôleurs, la SNCF fait évoluer sa réglementation en transférant toutes les responsabilités de sécurité des circulations et des voyageurs aux seuls agents de conduite. L’agent de conduite de ce train a fait valoir son droit de retrait lorsque la direction lui a imposé de quitter Auch avec l’ensemble des fonctions de sécurité.L’envoi d’un simple mail aurait pu permettre au contrôleur, présent et formé, de conserver ses fonctions de sécurité et au train de quitter Auch, selon Sud Rail qui souligne que la SNCF a préféré supprimer le train ce qui lui permet en outre de sanctionner le conducteur et d'en faire un exemple.