Ce samedi 11 août à 17 heures, le « spectacle » commence par une sieste en musique avec des lectures. Puis, jusqu’au début de la nuit, on se promène d’une sculpture à l’autre que Priscille Deborah a créées pendant la semaine et l’on écoute des textes très forts.
Stéphanie Manus lit un texte d’elle-même : une fille parle. Elle est issue de la PMA (procréation médicalement assistée), élevée par une mère à la forte personnalité et ne pourra donc jamais connaître son géniteur. Elle vit cela comme si elle n’avait qu’une seule jambe.
Marie Delmarès lit un texte qu’elle a écrit sur la vie d’un paysan. Elle s’est renseignée sur le métier auprès de Jean-Pascal Laffitte, éleveur de Charolais à Fustérouau. Son paysan mène une vie difficile, de plus, solitaire. Il rogne chaque jour sur ses dépenses et il ne se guérit pas de sa solitude : sa femme l’a quitté et sa fille est partie.
Pierre-Yves Desmonceaux lit un texte qui formera le début d’un roman de Valérie Théodore : un chirurgien cardiaque va être opéré du cœur dans son propre service : c’est le monde à l’envers pour un homme qui a été élevé sans mère auprès de son chirurgien de père. En outre, élevé sans mère, il se sent estropié. Et il n’a pas d’enfant.
Un intermède apprécié : deux courts métrages de Valérie Théodore, plusieurs fois primés sont projetés : Je vous prie de sortir et La politesse des anges.
Puis la soirée se termine joyeusement par le strip-tease d’une marionnette, assuré par deux porte-manteaux et c’est très drôle !
Ces 5 jours de festival ont apporté un souffle de vie vraie et sans pathos dont les spectateurs se souviendront. On attend Les Moissons d’été l’année prochaine pour Nature et nature humaine.
N.B. - Voir les deux autres articles sur Les Moissons d’été (https://lejournaldugers.fr/article/29150-moissons-dete-a-termes-07082018-brillante-performance-des-acteurs) et (https://lejournaldugers.fr/article/29165-moissons-dete-a-termes-10082018-danse-musique-et-calligraphie).