AUCH : Assemblée Générale de la chambre des métiers, le doute.

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La tribune: Pierre ORY Préfet du Gers, Guy SORBADERE Président de la CMA, Alexis PHAM Secrétaire Général.

Après les mots d’accueil d’usage Guy SORBADERE le Président de la chambre des métiers du Gers a fait part de ses inquiétudes concernant l’avenir de la CMA et de l’école des métiers.

"En cette période de réforme, les chambres consulaires ne sont pas oubliées dans les réformes du gouvernement est-ce vraiment pour le bien des chambres, la question est posée. J’entends des bruits de plus en plus forts sur le rapprochement des CCI et des CMA, effectivement nous menons des actions communes, pas là, on nous propose la fusion."

La régionalisation et la nouvelle affectation des compétences économiques aux collectivités territoriales ont engendré un grand flou sur la pérennité de certains programmes économiques habituellement soutenus par la Région et les Départements. Les conséquences sur les produits de la Chambre en termes de réalisation d'actions économiques et de formation continue sont immédiates avec, par exemple, une dotation du Département purement annulée pour le service économique et pour le CFA.

Le président reprécise les fonctions régaliennes des CMA : la promotion de l’artisanat, l’accompagnement des entreprises, l’organisation de la formation professionnelle, qui sont les priorités. Il rappelle aussi que les CMA forment chaque année plus de 140.000 apprentis (plus de 600 dans le Gers) et représentent et accompagnent plus d’un million d’entreprises (3700 dans le Gers). Il s’inquiète de la baisse des aides de l’état et de la complexité administrative concernant le financement de l’apprentissage.

"Dans une volonté forte de démarche constructive le réseau des CMA se mobilise pleinement pour répondre aux enjeux de toutes les réformes engagées par le gouvernement."

Mr le Préfet partage avec le Président de la CMA le fait que si la situation économique est encore difficile, des signes donnent des raisons d’être optimiste notamment dans le BTP. Il partage aussi la voie d’excellence que constitue l’apprentissage tout en précisant que le gouvernement en est convaincu et qu’il est engagé dans une réforme structurelle de l’apprentissage et de la formation professionnelle. Il est aussi d’accord sur l’opacité du système, énormément d’argent brassé pour des résultats mitigés. Il regrette cette situation « culturelle » qui fait qu’en France l’apprentissage ne bénéficie pas du même statut que les autres formations. Il explique la baisse des ressources attribuées par l’état par le fait que la philosophie est d’éviter de prélever pour redistribuer mais plutôt d’aller vers l’allègement des charges. Il ne fait pas oubli d’expliquer qu’effectivement il existe une réflexion pour inciter les réseaux consulaires à optimiser leur fonctionnement. Il termine sur les contrôles : 

On ne peut pas laisser dire qu’il n’y a pas de contrôle. Nous ne sommes pas dans une jachère, nous sommes bien dans un environnement qui est contrôlé dans l’intérêt même des entreprises pour éviter les phénomènes de fraude.

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