« La photographie c’est une disponibilité au hasard et le hasard ne nous arrive pas par miracle » Bernard Plossu.
Alternant, au gré des rencontres artistiques, le noir et blanc ou la couleur, les départements ou régions françaises et le reste du monde, l’Abbaye de Flaran poursuit inlassablement son questionnement sur la ruralité de notre planète, à travers les sillons successifs creusés par les travaux personnels et originaux des photographes invités.
« Ce neuvième sillon de l’opération « La profondeur des champs », et c’est pour nous un honneur insigne, est consacré à Bernard Plossu (1945, Vietnam-) qui, avec l’acuité et le talent qu’on lui connaît, nous fait partager un travail jamais réellement édité sur la ruralité espagnole », souligne Michel Hue, Conservateur en chef du patrimoine et des musées du Gers et de l'abbaye de Flaran.
En autodidacte assumé, affranchi de ce fait des courants de la photographie contemporaine dont il participe au renouveau et influencé par la « Nouvelle Vague » et la « Beat Génération », il est propulsé sur le devant de la scène par Le Voyage mexicain (1979), avant d’être couronné par le Grand Prix National de la Photographie en 1988.
Désormais, au gré de pérégrinations dont la route demeure le fil rouge, l’objectif de 50mm l’instrument et l’ « instantané autobiographique » en forme de journal de voyage le style de vie, ce « photographe - voyageur » livre un travail atypique, libre et solaire, reconnu parmi les plus grands.