Lundi matin, Jean-Charles Jobart, sous-préfet de Condom, le major Laurent Clavel commandant la communauté de brigade d’Eauze,, le maire France Ducos et ses conseillers municipaux, les anciens combattants, plusieurs maires des communes voisines, la conseillère départementale, le président de la CCGA, le président de l’Amicale du bataillon de l’Armagnac, la population de la commune et les enfants de l’école primaire, depuis le village, se sont rendus en cortège jusqu’au mémorial d’Estang, suivant ainsi le parcours que les otages des Allemands ont effectué le 3 juillet 1944.
Au mémorial, après le dépôt des gerbes par les personnalités, suivi par le chant des partisans interprété par l’Harmonie Estangoise, le maire France Ducos a retracé en détail la tragédie de cette journée qui reste gravée dans les mémoires, notamment l’arrivée à Cazaubon de deux compagnies de soldats allemands, basées à Mont-de-Marsan.
Leur intervention faisait suite à une dénonciation révélant la présence de terroristes. Après la répression au château de Bégué, les Allemands ont pris la route d’Estang et ont rencontré les membres du bataillon de l’Armagnac.
Le combat s’engagea au nord du village d’Estang, puis rapidement dans tout le village et dura toute la journée : « Nous savons que la première victime fut Louise Cazauran, qui voulant fermer ses volets, fut prise pour cible et fut mortellement blessée. Andrée Pupkiewiez, Jean Coupaye et Paul Sansoulh, voulant lui porter secours furent arrêtés, puis Alfred Duclaux et Jean Bartherote, furent ensuite interpellés, ainsi que les gendarmes et leurs familles et une quarantaine d’hommes, de femmes et d’enfants. Ces derniers furent conduits sous la menace des armes vers le carrefour de Pignay.
En représailles des neuf Allemands tués au cours des combats, le commandant de la troupe nazie fit fusiller neuf otages. »
Les victimes de cette sinistre journée furent Jean Bartherote, Lucien Bouqué, Jean Coupaye, Alfred Duclaux, Jean Dupeyron, Louis Dupuy, André Ousteau, André Pupkiewiez et Paul Sansoulh, qui furent fusillés par les Allemands, ainsi que les résistants Rémy Destouet, Hans Halner, morts au combat et Louise Cazauran et Jean Lalanne.
Après la sonnerie aux morts et la Marseillaise, les personnalités ont salué les porte-drapeaux.