Voilà, c’est fait ! Les épreuves du Baccalauréat 2017 sont terminées. Avec quelques malheureux couacs bien pensés qui ont permis au ministre de l’Éducation de s’engouffrer dans la brèche en brandissant la menace d’une réforme dudit diplôme.
Les 718 890 candidats doivent maintenant attendre le 5 juillet pour connaître leurs résultats, avant de pouvoir - pour les plus heureux - se reposer sur leurs lauriers.
Au XVIIe siècle, on utilisait déjà l’expression « se reposer à l’ombre de ses lauriers » pour évoquer le repos mérité après un succès. Car, dès l’Antiquité, les Romains avaient pour habitude de couronner leurs héros de laurier (arbuste aromatique dédié au dieu Apollon), symbole d’une victoire triomphante. Au Moyen Âge, c’était également par une couronne de laurier portant ses baies que l’on distinguait les jeunes diplômés de médecine.
D‘ailleurs, le mot « baccalauréat » pourrait, selon une hypothèse, trouver son origine dans la locution latine bacca laurea qui signifie baie de laurier. Autre hypothèse, le mot viendrait d’une association entre baccalarius, du latin médiéval (qui signifie bachelier, au sens de « jeune homme qui aspire à être chevalier ») et laureare (couronner de lauriers).
Nos jeunes bacheliers couronnés de succès pourront donc se reposer un temps, mais il leur sera difficile de s’endormir sur leurs lauriers. Car, ce rite de passage honorifique atteint, il leur faudra dès lors affronter, avec patience et détermination, une nouvelle épreuve tout aussi redoutable : l’Admission Post Bac. Bienvenue dans l’âge adulte !
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