Photo: Charly Garrigos, Stéphane Graou, Guy Sorbadère, Rémi Branet, Alain Soler, Michel Cartier.
C’est sans ambages qu’Alain Soler présentait ce mardi soir 9 mai dans la salle de réunion de la CCI la situation financière du FC Auch-Gers : « Il y a les clubs des riches, il y a les clubs des pauvres, et 15 mètres en dessous il y a la merde, on est là ». Et il faut s’en sortir si possible mais comment ! C’était l’objet de la réunion provoquée par le quatuor qui veut sauver le club, Stéphane Graou, Guy Sorbadère, Alain Soler et Michel Cartier. Lesquels vont jouer cartes sur table en parlant surtout de finances et de stratégie au niveau du partenariat.
Il s’agit dans un premier temps de trouver du cash en moins de 10 jours : « Il nous faut durant ce court délai trouver 250 000 euros pour éviter le pire, la liquidation », lâche Alain Soler. Car le FCAG qui est en cessation de paiement doit notamment 143 000 euros aux fournisseurs. Et si la collecte espérée se réalise, ce sont 250 000 autres euros qui devront être collectés «pour avoir les capitaux propres à zéro », souligne Alain Soler.
Ce qui amène Michel Cartier à parler de partenariat et la création d’un club de partenaires qui outre leur apport financier leur permettra d’avoir des échanges entre eux. Là aussi il y a urgence car il s’agit de préparer la saison 2017-2018 dont le budget sera de l’ordre de 800 000 euros. Nous sommes loin des deux millions d’euros, le bénévolat devra faire la différence.
Quant à la venue d’Henri Broncan celle-ci est actée à condition que le FCAG reste en Fédérale 1. Du coté sportif « la situation est hyper compliquée, avoue Stéphane Graou, car nous ne pouvons rien promettre aux joueurs tant que nous n’avons pas la décision de la DNACG. Il est certain que nous allons revenir sur un rugby gersois». Joël Rocca et Thierry Labric intègreraient la commission sportive avec Stéphane Graou. Patrick Bosque et Grégory Menkarska auraient l’équipe première en charge alors que le centre de formation est à la recherche d’un entraîneur compte tenu du départ de Julien Sarraute.
Les derniers mots de cette réunion revenaient au capitaine du FCAG, Frédéric Medves, lequel s’exprima avec beaucoup de lucidité sur la situation du club : «Si vous êtes tous là c’est que vous voulez vraiment sauver le club, il ne faudrait pas que ce soit un puits sans fond. Le cœur de la ville c’est le rugby, si on le perd, nous perdons notre cœur et notre âme ».
Dès la fin de la réunion a débuté la collecte des dons lesquels sont défiscalisés à 60 % pour une entreprise et à 66 % pour un particulier.