S’il est bien un jour dans l’année où il est conseillé de ne pas faire de déclaration fracassante sous peine de passer pour un petit farceur, c’est bien le 1 er avril. Vous n’obtiendriez en retour que des regards moqueurs et des « C’est ça oui, poisson d’avril ! ».
C’est tout de même très étrange cette manie de mettre le poisson à la sauce avril, non ? Pourquoi le poisson, pourquoi le 1 er avril ?
Le problème avec les poissons, c’est qu’ils vous filent facilement entre les doigts. Et autant le dire tout de suite, de nombreuses hypothèses, plus ou moins fantaisistes, réclament la paternité de cette expression.
Si l’on s’en tient au point de vue historique, Charles IX roi de France décida lors de la signature de l’Édit de Roussillon en 1564 que l’année débuterait le 1er janvier (copiant ainsi le calendrier julien), afin d’uniformiser les dates sur son royaume. Car en effet, le premier jour de l’année variait alors selon les différentes provinces, entre le 25 décembre et le jour de Pâques. Un beau bazar en somme…
La chrétienté médiévale (dont l’acrostiche du Christ est le poisson) l’établissait quant à elle au 25 mars, et la coutume voulait que l’on offrît des cadeaux jusqu’au 1 er avril, période correspondant à la fin du Carême. La consommation de viande étant prohibée, le poisson était le cadeau alimentaire le plus fréquent.
Pour décompresser un peu de la confusion générale et rigoler un peu, certains décidèrent de continuer à offrir de faux poissons, d’avril donc (on y arrive !).
Aujourd’hui encore, la tradition perdure pour la plus grande joie des enfants qui redoublent d’accolades affectueuses ce jour-là.
L’essentiel étant d’avoir échappé à la côtelette dans le dos avec l’agneau pascal !