Un concept de solidarité nationale, « le cinquième risque » envisagé par les alternances, mais jamais mis en place.
Nous saisissons les principaux candidats à l’élection présidentielle pour rappeler que la solidarité nationale doit jouer pour celles et ceux, qui dans leur activité, ont fait la richesse de la France.
La faiblesse de certaines retraites, la fragilité financière de l’aide à la personne dans les budgets toujours plus contraints des départements, représentent un enjeu sociétal et de solidarité qu’aucun politique responsable ne devrait ignorer.
Nous vous invitons à en prendre connaissance par le courrier ci-dessous adressé à Madame Le Pen et Messieurs Mélenchon, Hamon, Macron et Fillon.
Bonne lecture et merci d’exprimer votre analyse sur ce sujet sensible mais très fort au niveau des valeurs de solidarité.
Courrier adressé ce jour aux candidats à la présidentielle 2017 :
« Madame la candidate, Monsieur le candidat,
La transcription des programmes, à moins de 2 mois du 1er tour, laisse l’observateur très perplexe puisque, d’un avis général, le manque de lisibilité des orientations conduit à de nombreuses interrogations, de société, économiques et sociales.
Nous souhaitons, au-delà de ces enjeux capitaux et décisifs, vous soumettre, au cas où la classe politique nationale l’ignorerait, les difficultés toujours plus récurrentes liées à l’âge et à la dépendance par perte d’autonomie.
Tous les experts s’accordent sur des constats, notamment sur l’augmentation de l’espérance de vie et par voie de conséquence aux effets collatéraux, tels que :
- la perte de dépendance physique ou mentale,
- la précarité de nombreux retraités,
- le difficile équilibre de gestion des EHPAD et des organismes d’assistance à la personne,
- la même précarité des obligés alimentaires qui souvent sont dans l’impossibilité de donner droit à la solidarité intergénérationnelle qui est une obligation.
Ce constat se traduit, dans les faits et dans de nombreux cas, à l’impossibilité d’une assistance appropriée où seulement la solidarité départementale est appelée alors que les budgets départementaux sont toujours plus contraints.
La compensation se traduit souvent par un appauvrissement des biens familiaux acquis par une persévérance, une privation et le fruit d’un labeur exemplaire. En clair, une partie non négligeable de cette population est toujours dans l’attente de 2 dispositions au demeurant complémentaires :
- une revalorisation des retraites avec actuellement des niveaux en dessous du minimum vieillesse (ASPA) pour de nombreuses activités (agriculture, commerce, artisanat, salariés) soit moins de 800 € par mois alors que le long séjour en EHPAD est souvent supérieur à 2000 €. Ce sujet de revalorisation revient au gré des alternances puisque déjà en 1980 François Mitterrand avait promis une retraite au moins égale à 80 % du SMIC (à ce jour non réalisé),
- la création effective du « Cinquième risque » (dépendance et autonomie) pris en compte par la solidarité nationale comme le régime d’assurance maladie accessible à tous pour prendre le différentiel entre les revenus et le coût de l’hébergement ou du maintien à domicile.
Nous attendons votre réponse qui, dans un esprit de transparence absolue, sera rendue publique.
Veuillez croire, Madame la candidate, Monsieur le candidat, à nos sentiments les plus solidaires. »
Marie Martine Dalla-Barba & Robert Frairet