Cap sur l’innovation touristique, c’était le mot d’ordre de la Région dans le Gers, ce mardi 10 janvier. A l’Abbaye de Flaran en matinée et à la salle des fêtes de Valence-sur-Baïse l’après-midi, le vice-président de la Région en charge de l’économie touristique et du thermalisme, le gersois Jean-Louis Guilhaumon débute son périple en commençant par le Gers, étape de concertation pour l’élaboration de la nouvelle politique régionale de développement du tourisme et des loisirs. Concrètement, la Région lance 13 réunions départementales dans les 13 départements pour « bâtir le tourisme avec l’ensemble des acteurs ». La feuille de route est claire. La Présidente de la Région Carole Delga veut « une politique d’économie touristique alliant qualité, croissance et innovation pour l’emploi, notre première priorité ».
Le Président du Département et du Comité départemental de tourisme et des loisirs (CDTL) Philippe Martin apprécie « d’être associé à cette démarche de refonte de la politique touristique de la Région ». Le Président de la commission Tourisme et Thermalisme, l’audois Sébastien PLA était également associé à cette journée.
Dans la matinée, après un tête-à-tête entre Région et Département pour évoquer les projets touristiques, l’ensemble des Présidents et représentants des communautés de communes du Gers ont exprimé leurs projets.
L’après-midi, le sous-préfet de Condom Jean-Charles Jobart, le maire de Valence sur Baïse, Marie-Thérèse Broca-Lannaud, et plus de 200 personnes avaient répondu à l’appel de la Région. Acteurs publics et privés du tourisme, hôteliers, restaurateurs, responsables d’infrastructures… On a parlé innovation, accueil, qualité, offre, montée en gamme, compétitivité et professionnalisation.Le Président Philippe Martin a rappelé que « le Gers reçoit six fois plus de visiteurs que d’habitants avec un chiffre d’affaire de 227 millions d’euros». Le Président du Département a interrogé l’auditoire : « Que peut faire le Gers pour l’Occitanie ? J’ai l’ambition de dire qu’avec son patrimoine historique, naturel et gastronomique, le Gers peut contribuer à la destination Occitanie. Nous avons tout intérêt à faire en sorte d’être bien coordonnés avec la Région». Le vice-président Jean-Louis Guilhaumon a présenté le projet de concertation de la Région : « Nous devons nous fédérer, nous retrouver sur les projets ! ». Il a ensuite précisé que « l’innovation est au cœur du projet Tourisme de la Région ».
Les questions étaient nombreuses et plurielles comme celle de Pascal Le Coq, originaire du nord de la France, venu s’installer dans le Gers. Il a créé un projet touristique pour faire découvrir le Gers avec des chambres d’hôtes et un cabriolet. Pour lui, « la présentation de l’offre est trop segmentée. D’un côté l’hébergement, de l’autre l’activité. Je veux offrir un produit de qualité. Pour pouvoir faire de l’innovation, il faut aussi permettre les projets transversaux alliant tourisme et culture ». Pour Jean Poirier, à l’accent québécois : « l’important c’est d’être authentique, professionnel et d’avoir des offres diversifiées ». Sabine Bonneau, propriétaire d’une ferme bio en arboriculture a rappelé que la Région est la première région bio de France et qu’ « il faut innover sur le Bio en proposant une véritable offre touristique ». Quid de la formation et de la professionnalisation ? Pour Sabrina Bonnafé, à l’origine du regroupement en SCOP des guides de Pass’en Gers (six guides conférencières professionnelles), « la sectorisation du tourisme par territoires ne facilite pas toujours le passage d’un territoire à un autre. La professionnalisation et la formation sont primordiales ». Le proviseur du lycée de Nogaro Jean-Pierre FOURNIER soumet la réflexion suivante : « Quand on parle tourisme, on évoque les apports extérieurs, je crois qu’il ne faut pas oublier les apports locaux. Le tourisme doit faire vivre les autochtones et permettre à nos jeunes de découvrir le patrimoine qu’ils ignorent».
Et le marketing et la promotion ?
Les questions et propositions fusent. « Quand je parle du Gers, les gens me disent ha ? c’est où ? Il faut promouvoir la destination ! ». « Le marketing c’est important. Il faut beaucoup travailler pour développer le tourisme ! ». « Il y a un élément important dans le marketing, c’est le marketing différenciateur. Avec le nouveau nom de la Région, Occitanie, nous pouvons communiquer sur l’occitan». « On n’utilise pas assez le label D’Artagnan, qui est notre terreau historique ! ».
Philippe Martin conclu en disant : « la démarche enclenchée par la Région est très très bonne, mais essayant de mettre en valeur les choses. Avec le Comité départemental de tourisme et de loisirs, nous développons D’Artagnan, la route européenne qui relie Lupiac et Maastricht où il est mort. »
« Manifestement, vous étiez en demande ! » a lancé en conclusion à l’assistance le Vice-Président de la Région délégué à l’économie touristique et au thermalisme Jean-Louis Guilhaumon. « Nous avons à cœur de développer le tourisme et le thermalisme soyez en assuré !». « Nous devons travailler sur l’ingénierie territoriale pour accompagner les projets à la lumière de ce que j’ai entendu et perçu aujourd’hui ». Le vice-président a annoncé le lancement d’un nouvel appel à projet « Grands Sites à l’échelle de l’Occitanie » en juin. « Notre démarche a pour objectif de développer la destination Occitanie à l’international par un plan marketing ». Pour le Président de la commission Tourisme et Thermalisme Sébastien PLA « Le marché touristique c’est 1,2 milliards de touristes internationaux aujourd’hui et demain, ce sera 2 milliards ! »
Le sous-préfet de Condom Jean-Charles Jobart a salué la démarche de la Région en donnant un exemple de l’importance du tourisme « le festival de Marciac attire plus de monde qu’il y a d’habitants dans le Gers ! et le développement de l’Abbaye de Flaran par le Département est une réussite ». Bref, la Région veut agir sur l’ensemble de ses champs d’action pour développer l’emploi et le rayonnement de l’Occitanie et c’est une bonne nouvelle ! Une plateforme de contribution est lancée : www.laregion.fr/SRDTL#contrib.