Le mot de Gilles: " A la suite de 1929 a déferlé sur l'Occident une vague autoritaire..."

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Le résultat fut désastreux pour l'humanité

 Le résultat fut désastreux pour l'humanité

À la suite de la crise de 1929 a déferlé sur l'Occident une vague autoritaire qui s'est incarnée en plusieurs choix politiques, tous marqués par un autoritarisme extrême. Le résultat fut désastreux pour l'humanité.
La crise de 2008 est une crise aussi importante et aussi profonde que la crise de 1929. La façon dont les États et les puissants l'ont traitée est certes différente dans la forme, de celle de 1929, mais pas véritablement dans le fond.
Une vague autoritaire déferle de nouveau sur l'Occident. Là encore, elle prend des formes différentes selon les régions, mais l'on voit bien les points communs qui sont, comme il y a 80 ans, la peur du déclassement, qui pousse vers les solutions autoritaires. Même lorsque la situation économique est en apparence bien meilleure comme en Autriche ou en Europe du Nord. 
On s'est focalisé sur les différences de forme qu'il y avait entre les années 30 et notre époque. Il s'agit maintenant de constater qu'il y a des éléments de fond communs. 
Il ne sera guère productif de nous accuser sans fin, les uns les autres d'être personnellement responsables de tel ou tel événement, qui aura contribué à la progression de la vague. Ce n'est pas cela qui la fera régresser, mais bien plutôt d'imaginer comment, nous pourrions, sans une guerre terrible, comme ce fut le cas la dernière fois, sortir de cette impasse.
Cela supposerait un véritable effort de la part des possédants. Pas seulement un effort financier mais aussi un effort d'imagination pour réguler la société dans un sens plus équilibré. 
Pour l'instant, il n'y sont pas prêts, et les politiques qui le devraient, n'arrivent pas à leur transmettre ce message. 
Pour la plupart, Ils n'arrivent même pas à le concevoir, comme c'est le cas des dirigeants allemands, mais pas seulement eux. 
Il est clair qu'ici aussi nous manquons, au sein du personnel politique, de l'imagination nécessaire pour délivrer ce message. Le discours nostalgique de gauche prônant un retour en arrière sur la précédente période, comme une certaine forme d'un discours moderniste proposant une simple adaptation aux attentes des possédants, ne peuvent répondre aux nécessités. 
C'est de l'imagination qui est nécessaire pour concevoir la façon dont, dans une nouvelle période de la société humaine, et pas seulement de son économie, on peut concevoir une régulation.
Après 1945, les possédants firent cet effort pendant 30 ans. Éloignant durablement le spectre d'un retour de ces idéologies. Après la chute du mur de Berlin l'effort fut tout à fait arrêté. Cette politique avait été théorisée dix ans avant, par Madame Thatcher et Monsieur Reagan. 
Sans sortir clairement et volontairement de cette phase, marquée par la domination absolue des banques et d'un capitalisme patrimonial de restauration, il n'y aura aucun moyen de faire reculer cette vague qui pourra engloutir plusieurs nations si l'on n'y met pas un frein.

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