LE MOT DE GILLES
Je vois la confusion s'installer, et au nom de la lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes, la défense de toute une série de valeurs auxquelles j'adhère, on veut interdire sur la voie publique les signes religieux musulmans.
Mais là, on quitte la République, on quitte la laïcité.
Interdire un signe religieux à une personne qui représente le service public, l'interdire à l'école, c'est la laïcité.
Interdire à quiconque de porter un signe religieux en public, c'est l'Union soviétique.
Et si l'on justifie par l'existence d'attentats perpétrés par des groupe qui se réclament de l'islam, l'interdiction de tout signe religieux musulman, alors c'est le renoncement même à la laïcité.
Sans compter qu'il suffira demain que quelqu'un incendie le Reichstag en se réclamant de la CGT ou du Parti socialiste, pour faire interdire ce syndicat ou ce parti. La pièce a déjà été jouée. Elle n'est pas drôle
Le Niagara d'émotions qui se déverse en ce moment risque de mener toute une série de ceux qui s'y noient vers la lecture de la république que fait le Front National.
Voilà des amies du vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon qui vont être fort marries si elle vont à Cannes !
En leur nom, et au nom du Saint-Sacrement, il faut annuler cet arrêté !
(Merci à Armando Campos pour sa photo de vacances)