Mardi, après la visite de la commune d’Ayzieu, Jean-Charles Jobart s’est rendu à Lias d’Armagnac, où l’attendaient le maire Bernard Pandelé et son adjoint Christian Marrast.
Le maire a présenté sa commune de 1 197 ha, et dont l’activité principale est la viticulture et l’agriculture, puis au sujet de la population il a précisé : « En 1955, la commune comptait 511 habitants, aujourd’hui nous sommes seulement 207. »
Après cette précision, le maire a rappelé la fermeture de l’école rurale, puis le RPI qui regroupe à l’école primaire de Panjas les enfants d’Ayzieu, Lias, Campagne et Panjas. Puis il a évoqué les inquiétudes de ses concitoyens et de son conseil municipal sur le risque de disparition des petites communes, absorbées par de plus grosses communes. Il a aussi abordé les importants travaux pour mettre les bâtiments publics aux normes d’accessibilités aux personnes à mobilité réduite : « Ces travaux s’élèvent à 182 000 euros. Certains trouvent ces travaux forts onéreux, surtout si la mairie un jour doit fermer. C’est énorme malgré les aides de l’État. Jusqu’à maintenant, l’État a toujours bien répondu à nos demandes de subventions. »
Jean-Charles Jobart a précisé que L’État n’envisageait pas la suppression des communes, mais encourageait au volontariat pour les fusions qui permettent de fédérer les moyens, de réaliser des économies, tout en gardant son identité. Le sous-préfet a cité l’exemple de Castelnau-d’Auzan Labarrère, en rappelant l’économie réalisée pour les deux communes (70 000 euros par an), et la satisfaction des élus : « L’État n’oblige personne à se marier. Ces fusions se réalisent sur la base du volontariat, pour les communes qui le souhaitent. Évidemment les communes nouvelles sont prioritaires pour l’attribution des subventions. »
Bernard Pandelé a détaillé les autres inquiétudes de ses administrés notamment suite à la fermeture de la gendarmerie d’Estang, le risque de fermeture de la poste d’Estang, ainsi que la désertification médicale en milieu rural.
Jean-Charles Jobart a expliqué la nécessité de la restructuration de la gendarmerie sur le département du Gers en précisant : « La nouvelle carte permet à la gendarmerie d’être plus efficace sur le terrain. » Au sujet de la Poste, il a rappelé la baisse de fréquentation qui occasionne une baisse des heures d’ouverture des agences en milieu rural et a précisé : « Il vaut mieux pour les usagers, une agence communale qui ouvre 20 heures, qu’une agence postale qui n’ouvre que 10 heures. Pour les communes qui optent pour une agence communale, elles sont accompagnées durant neuf ans, et le salaire de la personne est pris en charge par la Poste. »