Traces indélébiles d'un voyage en Palestine

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Par Linda Deldebat

 

 

Je me dois, non, je leur dois de faire connaître, de faire savoir leur Histoire, celle de ceux qui nous ont reçu les bras ouverts, chargé du poids de leur vie…..

Quand je dis, nous ont reçu, je pense au groupe qui nous formions, amis venus de France, qui ne demandait qu’à comprendre le sort d’un peuple asservi par les occupants de leur pays : la Palestine.

Tous, nous ont fait confiance, et ils nous ont ouvert leur cœur afin que notre témoignage les aide à vivre en Paix sur leur terre, sans crainte d’être expulsés de leur maison ou de leurs terres qu’ils cultivent. Terres riches que les Israéliens ont tout simplement annexées, ainsi que leur habitat.

Et ce mur de la « Honte » qui sépare les familles, les habitants de leur lieu de travail, qui protègent les « colonies » qui poussent sur le territoire palestinien en toute impunité de la part des dirigeants du monde entier. Protéger ? Mais de quoi ? Puisque la violence, malgré ce qu’on veut nous  faire croire, n’existe que de la part des israéliens.

L’arme des Palestiniens consiste en leur drapeau et leur signe de victoire V « free of Palestine ». Marques de résistance qui sont sévèrement  punis par des jours, des mois, ou des années de prison. Il est rare de rencontrer une personne en Palestine, qui n’a pas connu la prison, l’humiliation ou la torture pour des motifs bénins.

La violence, ils la subissent quotidiennement, lorsque des femmes et des enfants sont enlevés, des hommes emprisonnés (arrêtés la nuit, dans leur sommeil : le traumatisme est plus grand…).

Outre la violence physique, il y a la violence psychologique : pression sur la famille, les enfants.

Pour faire 5 kilomètres pour atteindre un village voisin, un champ, un mur de béton ou de barbelés, érigé, oblige les palestiniens à faire un détour prenant parfois plus de deux heures en les faisant passer par des « check points » ouverts ou fermés, à la convenance de l’envahisseur israélien. Il faut effectivement, montrer papiers et autorisations pour circuler sur leur propre territoire !

Les points d’eau, très nombreux, ont souvent été détruits par les colons israéliens  et les seuls restants sont réquisitionnés pour irriguer les plantations des colons sur les terres confisquées aux palestiniens.

La visite des camps palestiniens, nous a montré les conditions de vies précaires des habitants, mais aussi la solidarité qui lie ce peuple et qui lui permet de résister.

RESISTER, c’est leur  leitmotiv, leur soleil ; sans haine, sans rancœur, ils construisent leur futur avec force et ingéniosité. Malgré leur chagrin, (chaque famille  a un, deux ou trois membres en prison) ils vivent, rient et bâtissent leur avenir : ils y croient. Les enfants jouent sourire aux lèvres, nous accompagnent dans les rues, nous parlent en mauvais anglais, essaient de créer un lien ; en revanche, dans leurs belles maisons clôturées par leur propre fil de fer barbelé, avec leur grosse voiture et leur grande piscine, les jardins  des israéliens sont déserts. Seuls, arborent leurs tenues « d’un autre âge » les juifs intégristes malingres et chétifs, venus en grappe, vers leur lieu de prière.

Enfin, les territoires occupés Palestiniens sont soumis aux lois israéliennes en contradiction avec les lois internationales.

Faut-il rappeler, la résolution 13-25 adoptée par l’ONU pour la défense des femmes et des enfants dans les pays en guerre. Cette résolution est en permanence bafouée et personne au monde ne s’inquiète de leur sort.

Peuple de France et du monde, crions notre indignation et élevons-nous contre cette barbarie, cette logique de domination d’un peuple sur un autre. Ne soyons pas complice ou « Ponce Pilate », ça nous regarde tous.

DEMANDONS UN ETAT PALESTINIEN LIBRE……

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