Nationale 2. Le RC Auch a clot son année 2024 par une victoire sur Marmande (21-15). C’était déjà le deuxième match de la phase retour. Alors que Fleurance va jouer son match en retard de la 7e journée contre Valence d’Agen ce dimanche 22 décembre, les Auscitains sont en vacances… ou presque. Grégory Menkarska, co-entraîneur du RCA, a bien voulu revenir avec nous sur certains moments de cette première partie de championnat.
- Grégory Menkarska, ça y est, votre équipe est en vacances…
- Nous ne sommes pas encore en vacances, nous le serons jeudi soir après le repas de Noël des joueurs.
- Cette première partie de saison est très intéressante. Si vous le voulez bien, revenons sur quelques faits de ces premiers mois de championnat. Tout d’abord, cette défaite surprise à la maison contre Salles (27-33) lors de la 1ère journée.
- On est partagé quant à ce match-là. Salles, cette année, nous ne l’aurons pas battue, sauf en phase finale si on les rencontre. D’entrée on se fait piéger face à cette solide équipe qui est sur la dynamique de la saison précédente. Ce jour-là, on domine sans gagner. Alors, est-ce qu’on s’en est servi pour la suite ? Parce qu’on a eu de bons résultats par la suite… On va dire que l’on a appris de cette première défaite, pour éviter de tomber dans le panneau après.
- Puis, passons à la 5e journée, avec ce fameux derby à Fleurance où vous avez dominé les débats de bout en bout (victoire du RCA, 30-13).
- C’était un match qui a fait parlé. Pour moi, c’est un match particulier ; j’habite sur la route de Fleurance… Avant ce derby, on a fait de beaux matchs, et, pour la première fois on s’impose à Fleurance avec un score sans appel. Mais l’an dernier ça avait été un peu la soupe à la grimace. Je pense que l’ASF, sur ce match, n’était pas encore prête. D’ailleurs on peut le voir maintenant qu’ils sont de moins en moins faciles à manoeuvrer.
- Lors de la 8e journée, vous battez Arcachon (30-20), alors que les Girondins menaient à la mi-temps (6-14). Vous avez eu peur à ce moment-là ?
- On ne peut pas prévoir à l’avance la physionomie d’un match. Le souvenir que j’ai, c’est que les remplaçants font vraiment le boulot… J’ai trouvé Arcachon timoré à partir de la 60e minute, baissant physiquement, alors qu’ils avaient vraiment imposé leur rythme. Nous, nous avions perdu notre cohésion. Arcachon est une équipe athlétique, avec de grosses individualités. Mais nous avions répondu de la meilleure des façons, avec notre collectif.
- Huit jours après ce match contre le Bassin d’Arcachon, vous perdez à Mauléon (25-18), alors que vous meniez à la pause (12-15).
- Ce math a fait couler de l’encre. Moi, clairement, j’ai réagi. J’avais trouvé certaines décisions très incohérentes… il y a certaines choses que nous avons loupées, mais qui ne sont pas de notre fait… dont un essai qui nous est refusé… un carton rouge sévère. Je crois qu’entre ces deux matchs, Salles et Mauléon, ça fait réfléchir et travailler intelligemment. Ces matchs que l’on perd, on doit les gagner ; mais ça s’équilibre sur une saison… On est un solide deuxième, devant Salles qui avait clairement affiché ses ambitions.
- Et nous en arrivons à cette fameuse victoire (29-27) contre le leader, Niort, lors de la 10e journée. Un succès qui a fait énormément de bien dans les têtes.
- Oui, clairement. Et puis il y a eu pas mal d’émotions cette journée-là, avec les vingt ans du titre ; donc j’étais doublement concerné… quand il y a une fête comme ce jour-là, on dépense beaucoup d’énergie ailleurs, mais les joueurs n’ont pas été impactés… Pour moi, FCA ou RCA, c’est le rugby à Auch. À propos de cette confrontation avec Niort, je pense que ça a été le match le mieux maîtrisé offensivement… ce qui est regrettable, c’est de leur avoir laissé le bonus défensif.
- Ce jour-là, Auch avait inscrit trois essais ; Niort quatre.
- Je me rappelle avoir discuté après avec l’entraîneur de Niort qui était énervé sur certaines décisions. Mais comme je l’ai déjà dit, je trouve que globalement ça s’équilibre sur une saison.
- Maintenant repos. Mais on imagine que vous n’allez pas rester quatre semaines complètement inactifs.
- Cette semaine, il y a du ludique au programme. On change de ballon. On prend du ballon rond, avec des petits tournois de foot. Du rugby-touch. Histoire de courir. Puis on fait aussi des entretiens individuels avec les joueurs pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas. Il faut tout dire. Et on finit jeudi par un petit repas de Noël ensemble. Donc jeudi soir, ils sont en off, car c’est une obligation, il y a quinze jours de coupure. Et on se rejoint le vendredi 3 janvier pour du travail physique. Et le lendemain, on part en stage toute la journée. Ce qui permet d’enclencher sur une semaine normale en s’étant vus déjà dux fois.
Propos recueillis par Jean-Marc RAMEL