Sécheresse : premières mesures dans le département du Gers

Secheresse-pour-les-agriculteurs-les-restrictions-d-eau-sont-devenues-la-routine.jpg

À la suite des premières vagues de chaleurs et en anticipation d’une seconde partie d‘été qui pourrait combiner d’importants besoins en prélèvements à une faible pluviométrie, le préfet du Gers a décidé de prendre les premières mesures de préservation de la ressource en eau.

Dans un contexte de répétition d’épisodes de chaleur et de retour de la sécheresse après un printemps humide, la disponibilité des ressources en eau du département fait l’objet d’un suivi renforcé de la part de l’ensemble des gestionnaires et partenaires associés depuis plusieurs années désormais.

Le département du Gers se partage autour de deux grands bassins versants hydrographiques : l’Adour qui concerne 23 % du département, et la Neste et les rivières de Gascogne qui drainent la majorité des rivières gersoises et pour lequel le préfet coordonne les mesures applicables sur 6 départements.

Sur ces territoires couverts par ces deux bassins, il existe :

- des rivières dites réalimentées, pour lesquelles les gestionnaires doivent procéder à des arbitrages en vue de parvenir à la satisfaction de la majorité des usages

- et des rivières non réalimentées dont le débit est directement conditionné par les précipitations.

Les rivières réalimentées sont soutenues durant la période de basses eaux grâce à de l‘eau stockée dans des réserves de montagne ou de piémont. Les débits sont soutenus par la gestion de ces réserves, de sorte à partager la ressource le plus efficacement possible. Les rivières non réalimentées quant à elles sont l‘objet d‘observations de la part des services de l’Office français de la biodiversité qui constatent que les débits faiblissent sans pouvoir intervenir.

Sur l’ensemble du département, tous bassins hydrographiques confondus, on constate une nette dégradation de la situation des cours d‘eau non réalimentés. C’est la raison pour laquelle la quasi-totalité d’entre eux fait l‘objet d’une vigilance particulière. Il est ainsi demandé à chacun d‘adopter des comportements responsables.

Cette décision est indiquée par le code couleur suivant : vigilance.

À noter que la dégradation de certains secteurs est plus forte que d’autre, c’est ainsi le cas de tous les affluents non réalimentés de l’Osse et de la Guiroue sur lesquels les prélèvements sont tous interdits. Le code couleur est le suivant : crise.

Outre une situation assez classique sur les axes non réalimentés dans notre département au début du mois d‘août, on observe un fléchissement des débits sur les axes réalimentés de l’Arros et de l‘Adour, preuve que le soutien artificiel des débits cache parfois une fragilité naturelle de la ressource. Ces deux axes sont donc également passés en vigilance.

Pas de mesures de restriction mais adopter les bons réflexes pour économiser l’eau tant chez les particuliers, collectivités, entreprises et agriculteurs : ne pas laisser couler l’eau, optimiser l’arrosage, utiliser les appareils de lavage à plein, installer des équipements économes en eau, réduire les fuites dans les réseaux de distribution, suivre avec précision les bulletins d‘irrigation…

Chacun est invité à réduire, dès à présent et de manière volontaire, sa consommation en eau et à se tenir informé des évolutions prochaines en matière de restriction. Ces mesures de bon sens et de sobriété de notre consommation d’eau sont l’affaire de tous et peuvent permettre de préserver de façon efficace cette ressource.

Arrêtés réglementant les prélèvements et usages de l’eau :

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles