Elles sont cinq. Elles ragent. Ces femmes prennent dangereusement la parole comme d’autres prennent les armes. Elles exposent leur vie banale, déterminées par instinct de survie à s’élever contre ce qui les étouffe, pollue leur quotidien et entrave leur avenir : préjugés, racisme, injustices sociales, inertie des dirigeants, oppression d’un système… J’accuse dresse un état de la société française à travers le regard incisif et l’humour cinglant d’une autrice québécoise. Une partition verbale et visuelle en prise directe avec notre réalité, qui hurle à l’amour et punche en pleine face.
Le théâtre qu’écrit Annick Lefebvre est un théâtre de parole où la langue est crue, le verbe haut, le propos sans compromission. Une écriture efficace et nécessaire qui gratte à la lame de rasoir les incohérences d’une société en mutation et en fait ressortir les paradoxes et les profondes vacuités avec un humour cinglant. Un théâtre qui bouscule l’écriture théâtrale.
Samedi 16 décembre 20h30