Vic-Fezensac sous l'angle de l'Art Déco avec la société archéologique

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Et présentation d'un projet de décoration des silos et de la cave

Mercredi 11 octobre, le pubic avait répondu en nombre à l'invitation de la section locale de la société archéologique qui proposait une conférence animée par Pierre Antonello, membre de la société archéologique et guide-conférencier sur le thème « L’architecture et le mobilier de la période Art Déco à Vic-Fezensac ».

Dans son préambule, Pierre Antonello a présenté le style Arts Déco, abréviation des Arts Décoratifs.

Le mouvement artistique Art Déco aux lignes simples et épurées voit le jour au début du XXe siècle et se développe en réaction à l'Art Nouveau, alors jugé trop exubérant.

Il connaît son apogée au cours des années 1920 avant de décliner la décennie suivante pour laisser place à l'Art Moderne, qu'il influencera en partie.

Style artistique majeur en France lors des "années folles" (1920), il a bouleversé toute la physionomie de la société à travers tous les arts visuels et sonores, de l’architecture à l’artisanat.

En matière d'architecture, on peut dire que celle-ci est massive, minérale, décorée avec toujours une tendance à une certaine épaisseur, une certaine lourdeur et une volonté de surligner les volumes.

Le conférencier a tout d'abord présenté des monuments Art Déco parisiens comme la Samaritaine, le Grand Rex, les Folies Bergères.

La ville de Toulouse peut être considérée comme le berceau de l'Art Déco par le biais de l'architecte Jean Montariol à qui l'on doit entre autres bâtiments la bibliothèque municipale.

Puis Pierre Antonello s’est attaché à retracer l’histoire et la description des bâtiments de Vic de style Art Déco essentiellement construits en béton armé durant la mandature d'Albert Delucq.

A commencer par les arènes construites en 1931 en béton armé, matériau de prédilection de ce style architectural, dont la porte monumentale et les deux minarets de 15 m qui l'encadrent sont représentatives de ce style architectural

Le cinéma Brana qui date de 1931 est doté lui aussi d'une façade typique Art Déco.

A noter que le disque au sommet de la colonne centrale représente une bobine de film, pour ceux qui ne l'auraient pas observé

Il est ensuite passé aux bâtiments à vocation économique, les silos ( 1935- 1936), la coopérative vicoise (1938-1939) et l'ancienne halle aux volailles (1934) dont on peut encore observer les grandes portes symétriques.

L'Art Déco, c'est aussi du mobilier religieux comme les vitraux de l'église Saint-Pierre de Raphaël Lardeur.

Il a terminé sur la façade de la pharmacie ancienne Péres : par certains aspects, la façade relève de l'Art Déco – géométrisation, symétrie – mais la décoration fait davantage songer à l'Art Nouveau.

En conclusion, Pierre Antonello s'est interrogé sur le devenir de ces biens après la destruction d’un patrimoine plus ancien à Vic qui a fait les frais d’une tendance à la modernité. 

L'intervention de Bernard Pupin avait été mentionnée dans la présentation de la conférence mais son objet n'avait pas été dévoilé.

L'ancien directeur des silos vicois a présenté les croquis d'un projet de décoration des bâtiments économiques emblématiques de Vic.

En 2013, l'idée avait surgi d'essayer d'embellir les façades de ces bâtiments pour changer le regard des passants sur ces deux constructions.

Qui d'autre pouvait-on choisir pour ce travail artistique qu'un peintre contemporain d'origine vicoise, Jean-Paul Chambas qui s'était déjà illustré dans ce type de décoration, la fresque éphémère sur les arènes de Vic-Fezensac, le château d'eau de Lagraulet, une station de métro à Mexico, les arènes d'Arles lors d'une corrida goyesque...

Jean-Paul Chambas a rendu en janvier 2014 un premier projet dont Bernard Pupin a présenté les dessins originaux et leurs commentaires.

L'artiste avait laissé libre cours à son imagination pour une décoration qui faisait la part belle aux mousquetaires mais aussi aux cultures agricoles, à la musique...

Un projet qui devait être retravaillé mais qui n'a pas été finalisé.

La conférence s'est achevée selon la tradition sur le verre de l'amitié autour duquel peut-être s'est-on laissé aller à rêver d'une concrétisation du projet présenté !

Le thème de la prochaine conférence de la société archéologique sera la vie en Gascogne dans les années 50.

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