Le 182e Congrès archéologique national s’est achevé lundi dernier [26 juin] dans le parc de l’hôtel du Département, route de Pessan à Auch, en présence de Chantal Dejean-Dupèbe, conseillère départementale.
Pascal Geneste, directeur des Archives départementales et vice-président de la Société archéologique du Gers, a accueilli aux Archives départementales près d’une centaine de congressistes et leur a présenté l’exposition de l’été, intitulée Passés (re)composés. L’archéologie dans le Gers au XIXe siècle.
Depuis la création de la Société française d’archéologie en 1834, c’est la troisième fois que le Congrès national se déroule en Gascogne, après ceux de 1901 et de 1970, coordonnés par deux érudits locaux un peu oubliés aujourd’hui, Philippe Lauzun et Henri Polge.
« C’est un grand honneur pour le Gers et les Archives départementales », a rappelé le directeur des Archives départementales, « de recevoir les membres de l’éminente Société française d’archéologie, l’une des plus anciennes sociétés savantes de France, présidée par Jacqueline Sanson, ancienne directrice générale de la Bibliothèque nationale de France ».
Pour l’occasion, les Archives départementales ont tenu à évoquer les liens entre archives et vestiges archéologiques, « les matériaux les plus solides de l’analyse et de la réflexion historiques qui doivent être protégés et conservés avec le plus grand soin ».
Grâce au partenariat conclu avec le service régional d’archéologie d’Occitanie représenté par Valérie Salle, elles présentent actuellement une exposition qui vise à rappeler comment la discipline a évolué au fil des âges et notamment au XIXe siècle, siècle un peu oublié entre le siècle des Lumières et le XXe siècle qui a connu tant de révolutions scientifiques, mais siècle fondamental dans l’histoire des sciences.
« Entre le XVIIIe siècle, celui des curieux, des antiquaires, souvent aisés », rappelle Pascal Geneste, « et le XXe siècle où la professionnalisation des sciences s’affirme, il y a un siècle de construction où l’on tente de comprendre, après la Révolution française, comment la France s’est ‘fabriquée’, comment elle s’est constituée en tant que nation.
À cet égard, les fouilles archéologiques qui ont été menées lors des percements des routes et des chemins de fer au XIXe siècle ont révélé les ‘archives du sol’ de notre territoire et permis d’inventer l’ensemble des sites que nous connaissons et valorisons aujourd’hui.
Ces fouilles sont également menées au moment où l’État et la société se structurent, de la Monarchie de Juillet – avec Guizot ou Michelet – jusqu’au Second Empire pour aboutir au triomphe de la IIIe République. À cette période, de manière progressive, le passé, encore inconnu, resurgit, se recompose ou plutôt est recomposé grâce à des hommes, principalement, dont les recherches permettent de donner la parole aux ‘muets de l’histoire’ ».
C’est donc une invitation à découvrir ou redécouvrir ces pionniers de l’archéologie et les sites qu’ils ont mis à jour qui est proposée, librement et gratuitement, jusqu’au 17 septembre prochain.
N’hésitez pas à venir la découvrir dès demain, 29 juin, à 18 heures, à l’occasion de la conférence donnée par Adrien Lamotte sur « Les archives du couple Labrousse relatives au Gers, conservées au Musée Saint-Raymond de Toulouse ».