Initié conjointement par Olivier Dupont directeur de l’ONACVG du Gers et Jean-Louis Tosque président du « Combattant du Gers – GR 147 Maginot », une séance d’information sur cette blessure invisible s’est déroulée le 29 mars avec la classe défense du collège François de Belleforest de Samatan, en liaison avec le professeur principal Karine Aparicio.
Sous l’impulsion de leur professeur les élèves avaient préparé en amont cette séquence avec le support du film de Cheyenne Caron « La beauté du Monde » qui met en scène un militaire souffrant de traumatisme qui ne parvient pas à trouver ses repères dans la société, à son retour de mission. Sa compagne Clara le quitte et emmène avec elle leur fillette. Privé de sa famille, il part s’isoler à la montagne. Loin des regards, il laissera les souvenirs l’envahir, jusqu’au jour ou il croisera un groupe de bucheron, touchés par son état militaire.
Ce travail préparatoire était indispensable pour aborder ce sujet avec des intervenants qui allaient répondre aux questions des élèves.
Alexandre Banos, psychologue réserviste du Service de Santé des Armées, Jean-Claude Lestrade ancien infirmier des antennes médicales parachutistes qui a vécu de nombreuses opérations extérieures étaient présents pour pendant deux heures échanger avec des jeunes filles et garçons qui avaient perçu les douleurs et les drames que peuvent générer ces blessures invisibles et qui souhaitaient comprendre les effets sur ceux qui en sont atteints et sur leur famille et entourage.
Longtemps ignoré dans les armées, seulement pris en compte depuis 1992, le STP est une blessure invisible qui touche tous ceux qui ont pu vivre des moments dramatiques dans des combats ou dans des situations comme celles des attentats, le Bataclan, Nice, etc.
Les organisateurs souhaitent faire mieux connaître ce syndrome post traumatique dans le Gers, cette première séance auprès des élèves sera suivie d’une autre destinée à un public adulte le 14 mai à Gimont.
Jean-Louis Tosque