Carole Delga en visite au sein de l’ADMR 32 à quelques jours du lancement du "Pacte pour l'embauche en Occitanie"

COMP.jpg

Ce vendredi 18 mars, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, était en déplacement dans le Gers autour de la question de l’emploi.

Après avoir visité l’entreprise PMTL, à Cologne, spécialisée dans l’outillage aéronautique, elle s’est rendue à Vic-Fezensac, au sein de la Fédération de l’ADMR 32, réseau associatif de services à la personne.

Ces deux visites s’inscrivent dans le cadre du lancement prochain d’un « Pacte pour l’embauche en Occitanie », destiné à lever les freins à l’emploi et à proposer, aux entreprises, aux demandeurs d’emploi et aux salariés en reconversion, des solutions concrètes aux difficultés de recrutement et d’accès à l’emploi rencontrés sur certains métiers en tension, dans tous les territoires et en particulier en milieu rural. 

A Vic-Fezensac, Carole Delga était accompagnée de Gisèle Biémouret, députée, Philippe Dupouy, président du conseil départemental, Barbara Neto, maire de Vic-Fezensac et présidente de la communauté de communes d’Artagnan en Fezensac, Muriel Abadie, vice-présidente de la Région, Eric Cadore et David Taupiac conseillers régionaux, Sandrine Redolfi de Zan responsable de la maison de la Région à Auch.

L’ADMR était représentée par Daniel Rande, président de la Fédération ADMR, Mariette Varga, vice présidente de la Fédération ADMR, Chantal Verzeni, administrateur au sein de l’association locale ADMR Castéra Valence et membre du CA fédéral, Henri Medjahdi, président de l’association locale ADMR Beaumarchais et administrateur fédéral, Sonia Saint-Jeannet, directrice de la fédération ADMR, Jennifer Bertaud et Béatrice Pizzinat, auxiliaires de vie sociale et référentes éthique et bientraitance et tutrices, Fleur Lheritier en charge de la formation et du recrutement et de la santé au travail pour le compte du réseau ADMR gersois, Hélène Fèvre responsable qualité développement et communication.

Carole Delga a ouvert la rencontre en précisant qu’elle connnaissait bien la problématique des aides à domicile pour l’avoir souvent rencontrée dans son parcours, raison pour laquelle elle a toujours soutenu la revalorisation de ce métier et la prise en compte des difficultés spécifiques liées aux territoires ruraux.

Daniel Rande a dit se réjouir de pouvoir échanger sur les tensions de recrutement auxquelles les services d’aide à domicile sont confrontées et d’être associé à la démarche de pacte pour l’embauche porté par les services de la Région.

Il a rappelé que l’ADMR est un réseau associatif présent sur tout le territoire national.

Vic-Fezensac est le siège de la fédération ADMR départementale mais c’ est aussi une ville pionnière de la création de la première association ADMR en 1952.

Il a souligné que parmi les valeurs attachées à cette association, deux font écho à la rencontre de ce jour, la solidarité et la proximité avec un réseau dense d’associations locales au coeur des territoires, un réseau qui  permet la création d’emplois non délocalisables apportant un service aux personnes désireuses de rester le plus longtemps possible à domicile, et donc une aide pour les uns et un emploi pour les autres

Carole Delga a expliqué pourquoi elle avait souhaité rencontrer les acteurs des services à la personne, la Région travaillant sur un dispositif d’aide pour le recrutement pour l’ensemble des acteurs économiques mais aussi des acteurs dans le cadre des services au public .

Elle a rappelé que dans nos territoires ruraux, il est essentiel que les personnes âgées, handicapées ou malades puissent rester le plus possible à domicile parce que le déracinement impacte leur état de santé.

La santé, le soin de la personne est un des piliers de la République avec l’éducation, a-t-elle rappelé, c’est pourquoi ce volet a une place importante dans son plan de pacte pour l’embauche.

Le département est le financeur principal de l’ADMR que la Région ne finance pas.

Mais la Région intervient par le biais de la formation et sur l’aspect économique

C’est ainsi qu’elle a mis en place un certain nombre de dispositifs d’aide à la mobilité, d’ aide à la garde d’enfants pour les personnes isolées qui veulent reprendre un travail.

La Région va agir aussi sur la question de l’attractivité des métiers d’aide à la personne en faisant connaître la réalité de ces métiers, en cassant la mauvaise image qui est la leur.

Carole Delga a rappelé que la région était grande mais qu’elle savait s’adpater aux différentes réalités des territoires mais aussi aux différentes activités économiques et sociales.

Les représentants de l’ADMR ont fait le point sur la structure : l’ADMR 32, c’est 1 fédération, 12 associations locales, 1 centre de formation, 50 bénévoles, 544 salariés, 2484 clients et usagers.

Mais ce sont aussi 50 postes à pourvoir.

Le manque de candidats à l’emploi impacte les conditions de travail et ne permet pas de suivre les personnes comme on le voudrait.

La structure est pourtant proactive comme l’a expliqué Fleur Lhéritier en charge de la formation et du recrutement.

Un groupe de travail a récemment mis en place 2 objectifs : travailler sur la mauvaise image du métier et organiser des job datings sur le territoire.

Des réunions d’information collective avec Pôle Emploi, qui a une force de communication très importante, ont déjà eu lieu mais elles n’ont pas attiré beaucoup de personnes.

L’ADMR participe à différents salons de l’emploi, est présente sur Indeed, Pôle Emploi, part à la recherche de candidats.

Malgré cette démarche proactive, les difficultés de recrutement perdurent.

Pour Carole Delga, toutes ces actions auront un effet dans la durée et il faut persévérer.

Philippe Dupouy a qualifié de très intéressante l’initiative de la Région d’ accompagner ces métiers car cela va envoyer un message positif sur le domaine de l’aide à domicile.

Si le positionnement financier du département est acquis sur la question, l’instance essaie aussi de se projeter sur l’avenir en réfléchissant à une solution intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite avec un établissement inclusif qui permettrait à la fois de mutualiser les services et pour le résident d’avoir une vie sociale.

Barbara Neto a évoqué le problème de manque d’attractivité du territoire dont 47 % de la population a plus de 60 ans.

Pour Carole Delga, il est en effet indispensable de soutenir les petites villes pour qu’elles soient plus attractives.

Des échanges constructifs et des perspectives positives dans un contexte de tensions de recrutement.

 

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles