Nous vous avions présenté Alain Clauzade et son entreprise d’impression 3D « Tendance 3 D » il y a quelques temps.
Toujours à la recherche de nouveaux défis, ce passionné avait évoqué un possible record du monde.
Nous y sommes !
Le 30 avril, si tout va bien, le record devrait être enregistré dans le Guinness des records.
De quoi s’agit-il ?
Nous avons rencontré Alain Clauzade et l’avons soumis aux questions :
Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi?
Il nous a donné beaucoup d’éléments mais a gardé une part de mystère…
Rencontre :
Journal du Gers : Alors Alain Clauzade, ce record, c’est quoi ?
Alain Clauzade : Ce sera une impression 3D de 5 mètres de haut, 5,46 de long et 3,58 m de large.
On appelle cela un diorama, c'est-à-dire la reconstitution d'une scène en volume.
Le diorama va représenter les animations de Vic, la féria de Pentecôte, Tempo Latino, le kiosque, les arènes. Je n’en dis pas plus !
C’est un très gros projet qui a nécessité 2400 heures de travail de mon équipe pour le dessiner et le modéliser.
On est maintenant en phase impression depuis le 1er janvier.
Il faut préciser que ce record du monde est réalisé par des amateurs avec des machines qui ne sont pas professionnelles.
Journal du Gers : Qui est à l’origine de ce projet et qui le réalise ?
Alain Clauzade : Je suis l’instigateur de ce record mais ensuite plusieurs makers m’ont suivi.
Aujourd’hui ce sont 60 personnes qui mènent à bien le projet, 60 personnes réparties dans toute la France.
Journal du Gers : Où le diorama sera-t-il installé ?
Alain Clauzade : En concertation avec la mairie, on a choisi le rond-point de la route d’Auch.
Il manque encore quelques autorisations mais c’est en cours.
Journal du Gers : Quand sera-t-il visible et combien de temps ?
Alain Clauzade : Le 29, toutes les pièces - 554 en tout - arrivent ici, on le pré-monte dans le hangar que l’on m’a prêté pour l’occasion puis on le démonte pour le remonter sur le lieu d’exposition !
Il sera installé le 30 avril lors d’une inauguration avec, je l’espère, des représentants du Guinness, les élus, les Vicois…
Tous les gens qui ont participé seront présents.
Le diorama sera en place au moins pour tout l’été, ensuite, on verra…
Journal du Gers : Comment le diorama est-il fabriqué ?
Alain Clauzade : Les 554 pièces qui le composent sont fabriqués sur 43 machines qui travaillent en simultané 24 h sur 24 sur 10 sites différents dans toute la France.
32 000 km de filament et 1,4 tonne de bobines sont nécessaires.
A noter que tous les produits utilisés sont français, que les filaments sont en amidon de maïs et qu’il n’y a quasiment pas de plastique.
Journal du Gers : Question "Combien? " ! Ce projet a certainement un coût important ?
Alain Clauzade : Il représente en effet un budget très conséquent.
Heureusement, nous bénéficions de sponsors dont 3 gros fournisseurs qui offrent les filaments, le fournisseur des machines qui donne toutes les pièces de rechange, quelqu’un qui prête le hangar, quelqu’un qui prête une ventilation pour les machines…
Journal du Gers : Enfin, pourquoi ? Comment est née cette idée et pourquoi se lancer dans un tel défi ?
Alain Clauzade : L’idée est venue par hasard un jour où je déjeunais au restaurant avec mon épouse. Je regardais sous les arceaux la hauteur de plafond qui est de trois mètres.
Ma femme m’a dit : « Serais-tu capable de faire quelque chose de plus haut que ce plafond ?»
J’ai cherché et j’ai trouvé un maker qui avait fait une statue de 3 m, j’ai donc décidé de réaliser quelque chose de 3,50 m… Finalement, la hauteur est de 5 mètres !
Je fais surtout cela pour démocratiser un peu l’impression 3D, je veux montrer que l’on peut réaliser ce type de projet sans utiliser des machines à 100 000 euros et qu’avec une machine à 250 euros, on peut faire des choses aussi.
Et puis, par le sujet choisi, je veux rendre hommage à la ville de Vic qui m’a bien accueilli.
Alors rendez-vous le 30 avril !
Mais d’ici-là, nous essaierons d’avoir quelques précisions supplémentaires !