En l'absence de cérémonie des voeux, nous avons rencontré Barbara Neto, maire de Vic-Fezensac et présidente de la communauté de communes.
Retrouvez ci-dessous la première partie de notre échange concernant le bilan 2021 et les perspectives 2022 :
https://lejournaldugers.fr/article/54673-rencontre-avec-barbara-neto-bilan-2021-et-perspectives-2022
Suite et fin de notre entretien :
Journal du Gers : A propos de l’attractivité du territoire, fermeture de la Trésorerie, menaces sur la cave et les silos vicois, crise du SSIAD...autant d’éléments inquiétants quant à l’avenir de la ville.
Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Barbara Neto : La fermeture du Trésor Public est actée depuis longtemps.
Elle correspond à un changement de stratégie du ministère des finances.
Nous allons être très vigilants pour que la population continue à avoir un contact avec la DGFIP.
Une permanence de la DGFIP se tient tous les vendredis à la communauté de communes pour des conseils aux particuliers.
Quant au paiement de proximité, il peut se faire au bureau de tabac.
Nous souhaiterions récupérer les locaux dans l’escarcelle des bâtiments mairie peut-être pour accueillir le service à la population
Au sujet de la cave et des silos, je ne peux donner que des éléments fournis par les responsables de Vivadour qui sont propriétaires de la cave et des silos.
La cave va être réservée à la vinification et les silos continuent à fonctionner avec certes une voilure réduite.
C’est effectivement une page de Vic qui est fragilisée mais sur laquelle nous n’avons pas de prise car c’est une structure privée.
Le SSIAD fonctionne actuellement avec une administration provisoire de l’HAD dont l’objectif est la continuité des soins sur le bassin Vic-Eauze.
J’espère voir se pérenniser un fonctionnement mais j'ignore sous quelle égide cela se fera.
Je reste une fervente défenseuse de la prise en charge par l’hôpital de Vic qui me semble être une option à étudier sérieusement et à discuter avec Mme Lambert, nouvelle directrice de l’Hôpital, Mme Lacarrière, directrice de l'Hôpital d'Auch et l’ARS.
Journal du Gers : Quels sont vos projets pour rendre le territoire plus attractif ?
Barbara Neto : C’est ce qui a alimenté les débats tant à la mairie qu’à la communauté de communes en 2021.
Comment, avec un territoire sur le déclin ces vingt dernières années, rebondir et se retrouver au coeur de l’attractivité de notre département dans une période où on peut considérer qu’on a plutôt le vent en poupe avec la pandémie qui a remis au centre des préoccupations la qualité de vie ?
Il nous faut travailler sur les 4 piliers de l’attractivité que sont l’économie, le tourisme, les services à la personne et le logement.
Le pilier économie emploi est certainement le plus compliqué à mobiliser mais à travers le prisme touristique avec l’Office de tourisme de pays on a décidé de se muscler et d’engager une politique volontariste sur ces questions-là.
Le dispositif « Petites villes de demain » nous offre aussi des marges de manœuvre pour réfléchir à ce qu’on peut développer en matière de commerce de proximité, quel foncier on peut mobiliser, quels locaux réinvestir pour à la fois accompagner l’existant qui veut se développer et accueillir de l’activité à notre taille.
Une des clés, c’est la consommation : pour développer l’offre, il faut qu’il y ait de la demande, que les gens du territoire consomment sur le territoire.
Journal du Gers : Un des facteurs d’attractivité d’une zone est l’offre médicale.
A quel stade d’avancement se situe le projet de centre territorial de santé implanté à Vic-Fezensac ?
Barbara Neto : Le centre territorial de santé implanté à Vic devrait être opérationnel en juin.
3 médecins et un mi-temps de pédiatre arriveraient en juin et s’installeraient à la Maison de Santé.
On fonde beaucoup d’espoir sur cette arrivée qui pourrait pallier le départ de 2 ou 3 médecins.
Nous travaillons aussi avec les professionnels de santé pour articuler au mieux le fonctionnement de la maison de santé qui devrait être réinvestie par les kinésithérapeutes.
L’objectif est de maintenir une offre de soin suffisante malgré la situation compliquée de manière générale chez les professionnels de santé.
L’idéal serait d’attirer des libéraux pour un équilibre libéraux salariés.
Journal du Gers : Impossible de parler futur sans évoquer les festivités emblématiques de la ville.
Leur réalisation est-elle compatible avec la situation sanitaire ?
Barbara Neto : On se veut optimiste !
J’espère qu’on sera en capacité de maintenir ces manifestations.
Côté mairie, côté Pentecotavic, côté Club Taurin, côté Tempo Latino, tout le monde travaille à son niveau pour que se tiennent les festivités.
On peut espérer que la pandémie ait perdu de sa vigueur.
Les dossiers grand rassemblement sont à la rédaction et vont être déposés, on va organiser des réunions avec la sécurité, les secours…
Ce qui est certain, c’est qu’un Pentecôte ou un Tempo Latino avec une jauge à 5000 ce n’est financièrement pas viable.
Ce serait tragique de ne pas remettre en place ces événements-là car on sait quel est l’enjeu sur le territoire, enjeu économique, touristique, vecteur de lien et de partage : c’est ce qui fait l’identité du territoire !
Journal du Gers : Qui dit festivités, dit arène. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Barbara Neto : Il n’y a pas de travaux effectifs prévus dans un futur proche mais un vrai travail a été engagé depuis le début du mandat pour sensibiliser tous les acteurs autour de ce bâtiment, la préfecture, la Région, l’État...
L’idée est que l’on ait suffisamment de partenaires autour de nous pour engager un projet viable.
Deux études en cours devraient permettre d’affiner le projet en 2022, une étude financière et administrative et une étude sur le projet en lui-même.
Des pistes sont là, il reste à créer l’histoire que l’on veut pour ces arènes.
Oui, on veut dans les arènes des corridas mais aussi des concerts, du sport...
L’idée est que les arènes deviennent un haut lieu culturel incontournable, culturel au sens large.
C’est un lieu qui doit vivre et actuellement il ne vit pas assez.
Journal du Gers : Question plus personnelle, envisagez-vous de vous présenter aux élections législatives ?
Barbara neto : Non, je ne serai pas candidate aux élections législatives.
Ce fut une belle expérience en 2017 et j’y reviendrai peut-être mais aujourd’hui je m’épanouis dans mes fonctions de maire et de présidente de la communauté de communes.
J’ai fait le choix de Vic et j’assumerai ce choix jusqu’au bout !
Journal du Gers : Et pour terminer, que souhaitez-vous à vos administrés ?
Barbara Neto : J’espère que cette année sera une année pleine de convivialité et de joie.
Sans parler de retour à la normale car la pandémie laissera sans aucun doute des traces, je souhaite qu’on retrouve le lien entre les personnes et je suis assez optimiste.
J’espère que cette année 2022 verra aboutir des projets pour Vic et j’espère que les projets personnels des Vicois se réaliseront.