ASTer : une belle initiative qui a déjà fait ses preuves sur le territoire

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Un premier pas vers le retour à l'emploi grâce à ASTer et à ses chantiers d'insertion

L'association Armagnac Services au Territoire - ASTer - a tenu son assemblée générale, le vendredi 15 octobre 2020, dans ses locaux de Condom, situés au 27 avenue d'Aquitaine.

Nathalie Pibernat, la directrice de l'association, évoque le combat d’Aster, à savoir l’insertion sociale et professionnelle des publics les plus éloignés de l’emploi. Depuis 2006, l’association a pour objectif de répondre à un besoin qui n’était pas pris en charge : l’insertion dans le marché de l’emploi des personnes en difficulté sociale et professionnelle. Pour ce faire, l’association est agréée chantier d'insertion par la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi. Elle développe ses prestations de service auprès des collectivités territoriales, entreprises et même des particuliers.

Le secteur d'intervention de l'association s'étend sur l'intégralité de la Ténarèze, de Condom à Nogaro et Cazaubon, en passant par Vic-Fesensac, Éauze ou Gondrin pour de l'entretien d'espaces verts, de sentiers de randonnée, des travaux de voirie, de la réfection de locaux, de la petite démolition et des déménagements.

Cette année, il revient à Élisabeth Delmas de présenter le bilan chiffré de l'action d'ASTer.

L'équipe a d'ailleurs été renforcée avec une seconde conseillère en insertion socioprofessionnelle (CIP), Céline Bacqué. Toutes deux, Élisabeth et Céline travaillent en collaboration avec les encadrants sur le terrain. Joël Caubet, tout seul à Nogaro, Nicolas Passicos et Karine Thomassin, sur Condom, tous les trois supervisent le personnel sur les chantiers.

L'association a accompagné trente-et-une personnes, au cours d'entretien individuel et d'actions collectives, dont huit femmes pour vingt-trois hommes. Le chiffre, en 2020, est en baisse par rapport à une moyenne qui, depuis plusieurs années, hors période de Covid, s'établit à une moyenne de quarante-cinq. Cinq bénéficiaires avaient moins de 25 ans et neuf plus de 50 ans. Comme unique revenu, 58 %, soit la majorité d'entre eux, percevaient le RSA, tandis que 22 % n'avaient absolument aucun revenu. Sur ces trente-et-un parcours, la durée pouvant aller jusqu'à vingt-quatre mois, vingt d'entre eux étaient déjà en contrat en 2019, onze sont entrés et autant en sont sortis.

L'insertion des personnes éloignées du monde du travail se fait bien évidemment par le biais d'un emploi. ASTer les engage via un contrat de travail de vingt-six heures hebdomadaires, un C.D.D. d'insertion. Mais le plus important est l'accompagnement individualisé pour leur permettre le retour à la vie sociale. Les CIP doivent tenter de lever les freins pouvant limiter l'employabilité de ces bénéficiaires, mais aussi pour leur préparer un projet professionnel et les rediriger vers le monde du travail réel. Ils doivent les aider à résoudre des problématiques sociales.

Dans ce but, des ateliers leur sont dispensés pour reprendre confiance en eux. D'autre part, des formations leur permettent de pouvoir se déplacer plus facilement : cette année, quatre d'entre eux ont obtenu leur permis de conduire, un est encore en instance de le passer, trois ont pu récupérer leur permis B et trois se sont procurés un véhicule pour pouvoir être autonome.

ASTer améliore leurs conditions de vie générales : grâce à son action, quatorze d'entre eux ont retrouvé un logement décent ; vingt-huit ont ainsi obtenu une couverture complémentaire maladie.

 Jean Cauboue, un président heureux dans son rôle de président d'une telle association

Au point de vue financier, le bilan qui était encore négatif en 2018, continue de progresser. Le résultat atteint maintenant un montant de 38,348 € alors qu'il n'était que de 22.105 € l'année passée.

Chantier d'insertion, c'est le premier pas vers le retour à l'emploi

Depuis sa création en 2006, Aster a pris de plein fouet toutes les évolutions qu'il y a eu autour de l'insertion, de la professionnalisation et de la complexité de ce travail d'accompagnement des personnes les plus exclues.

Celles-ci travaillent donc beaucoup pour les collectivités locales. Le président souligne d'ailleurs comment avec les servies techniques de la municipalité condomoise, "on marche main dans la main".

Jean-François Rousse, maire de la cité, lors de sa prise de parole, évoque un partenariat  très probant et ce, depuis de longues années, très utile aux services techniques. De manière régulière, mais aussi ponctuelle, les équipes d'ASTer interviennent dans le cadre du festival de bandas, lors d'opération coup de poing pour nettoyer Gauge, par exemple. Il se félicite d'aillleurs du travail de l'ouvrier en charge, en autonomie totale, de l'entretien des espaces verts sur les Promenades.

Gisèle Biémouret, lors de son intervention, rappelle qu'à Condom, 20 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, il y existe un chômage de longue durée très compliqué, ce qui se concrétise par une pauvreté extrême.

En 2006, il lui avait semblé important de créer une telle structure, ce qui fut fait avec l'aide du conseil général de l'époque. "J'avoue que je suis très fière de ce que cette structure est devenue. Je tenais absolument à être là pour saluer le travail exceptionnel que vous faites et votre engagement au niveau de l'insertion sociale et professionnelle par l'activité économique."

Ensuite, la députée confie que, comme elle va arrêter son mandat de député - ce qui signifie qu'aux prochaines élections, en avril 2022, elle ne compte pas se représenter - cette AG sera donc la dernière à laquelle elle assistera dans cette fonction, même si bien sûr, elle va conserver ses mandats locaux dans l'opposition. et d'ajouter : "Je continuerai à vous accompagner dans les projets à venir, mais en tant que bénévole."

Pour elle, "Dans ce que j'aurais pu apporter à Condom, Aster sera sans doute la meilleure des choses. J'espère que l'association perdurera car, malheureusement, la situation actuelle est plus dégradée que lors de sa création en 2006."

Renseignements :

Bureau de Condom -  Tél 09 53 00 11 65 ou mail [email protected]

Bureau de Nogaro : Ancien Centre de Secours - Téléphone 05 62 29 28 06 ou 06 32 14 98 41

Photos Marc Le Saux

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