La boîte à outils... un nouveau nom pour la Boîte à Jouer ?

BAJ 522.JPG

Dans leur nouvelle boîte, il y aura toujours des pièces de théâtre, mais pas seulement.

En 2020, pour l'anniversaire de leur 30 ans si la fête avait bien eu lieu, le reste de l'année avait été gâché par cette maudite Covid-19. S'en était suivie une réflexion pour l'ensemble de la troupe et une prise de conscience, la nécessité de disposer d'une adresse en propre.

Jusqu'à maintenant, La Boîte à Jouer (BAJ) était dispersée, l'école de théâtre au théâtre, les bureaux installés séparément, des lieux loués pour le stockage des costumes et des décors. Rien en propre.

Leur "Chez nous"

Ils l'ont trouvé, et à Condom, comble de joie : une adresse magique... Rue des Carmes. Un signe du destin, à deux pas du Théâtre du même nom.

Les anciens Chais de la Maison Aurian, ce bâtiment plein d'histoire va leur permettre d'en créer bien d'autres, en passant du rêve à la réalité.

En quatre étapes, tout d'abord, ils s'attaqueront à la création et à la remise en état du bâtiment destiné à l'école de théâtre qui abritera aussi au premier étage les bureaux administratifs de la compagnie.

Ensuite, le plus grand des bâtiments sera aménagé avec trois fonctions distinctes :  une vraie salle de répétition ; un espace de stockage pour les décors et les costumes - plus de 2.000 pièces, un chiffre respectable ! - et surtout un gîte pour accueillir les comédiens nombreux qui viennent d'ailleurs, comme par exemple Clothilde et Johanne qui descendent de la capitale...

Entre les bâtiments, une cour avec une partie parking, mais surtout un espace piéton aux multiples usages, lieu d'attente pour les parents des élèves de l'école, un endroit pour répéter à l'extérieur, mais aussi pour des moments de détente plus conviviaux.

Et le financement de tout cela, se demande le lecteur. Le plus important sera réalisé sur leurs fonds propres grâce au soutien bancaire mais une fois l'acquisition réalisée, les travaux s'enchaîneront par tranche. L'intégralité des travaux d'installation n'auraient pas été envisageables mais, sans impatience, au gré de leurs moyens, ils vont avancer. En outre, il sera fait appel au mécénat puisque l'association est reconnue d'intérêt général, donc les investissements sont défiscalisables.

À partir de la fin du mois, une "liste de mariage" sera ouverte. Chacun, pouvant se considérer comme invité à la fête, choisira de donner qui un interrupteur, qui un parpaing, qui une cuillère ou une fourchette ou les deux.

Et, ainsi, petit à petit, à son rythme, la Boîte à Jouer pourra s'offrir une boîte à lettres, avec une seule adresse à un seul endroit.

Revenons au théâtre et à cet été

Les spectacles commencent dès demain, mardi 20 juillet.

Le 31e festival Théâtre en Pays de Gascogne aura bien lieu cette année et proposera cinq spectacles.

Pas moins de quatre nouveautés seront à découvrir, comme toujours, dans des cadres qui enchanteront les touristes comme les Gersois.

C'est son metteur en scène qui présente "Castagnac Théâtre", un spectacle de rue pour deux heures de théâtre et de musique, les mardis 20 et 27 juillet, 3,10 et 17 août, à 10 h 30, à la gare de Mouchan.

Depuis, plus de trente cinq ans, Pitto Campa est dans les rues, mais n'avait jamais vraiment réalisé ou joué un vrai spectacle de rues. Oubli réparé !

En collaboration avec le groupe toulousain Sugar Bones - dont le batteur est également celui de Big Moustache - et la compagnie La Wouakatchie de la Mélodie des Hautes-Pyrénées de Claude Pascal - décorateur de plusieurs pièces de la BAJ - ce spectacle avait été présenté, en avant-première, le samedi 26 juin.

Une déambulation qui fleure bon l’Occitanie et la Gascogne, au départ de la gare de Mouchan, jouée dans le cadre des journées "Voie verte - Voix des poètes" organisée par l'association Marguerite Peterson.

Une création d'après l'œuvre de Diderot :  "Jacques le fataliste et son maître", une pièce qui casse les codes de la narration habituels. Pour Stéphane Dufau qui l'a adaptée et mise en scène, cette pièce de Diderot peu connue gagne à l'être pour son originalité. Interactive avant l'heure, véritable road-trip, à la fois profonde et divertissante, elle est pleine d’insolence et d’intelligence avec un humour ravageur.  À voir les mercredis, 21 juillet, à 21 heures, à Fleurance, 28 juillet, à 21 heures, à Marsolan, et 11 août, à 21 heures, à Cazeneuve, au domaine des Persenades

En charge d'évoquer la pièce qui fera l'ouverture à Condom dans le cadre des "Mardis de l'été", Roland Abadie présente ceux qui sont impliqués dans sa création. À son nom, en tant qu'adaptateur, Stéphane Dufau s'incline longuement.

"La Femme du boulanger", d’après la pièce de Jean Giono et Marcel Pagnol, est la seule pièce déjà jouée à plusieurs reprises. Elle sera à découvrir, voire pour certains à redécouvrir, les mardis 20 et 27 juillet, 3, 10 et 17 août, au cloître de Condom, à 21 h 30.

Le Château de Cassaigne va devenir pour un été le château de Dracula. 

Une pièce en deux parties, la première fidèle au roman dont elle est tirée, un premier acte se déroulant en 1910 et le second acte quatre-vingts ans plus tard, totalement inventé. dans lequel vous retrouvez une jeune fille pleine d'entrain mais pour savoir qui elle est, comme le conseille Carla Bonnegarde-Delisle, il vous faudra venir à Cassaigne.

Clara a mis en scène avec Victor Campa ce "Dracula, le dilemme des Harker", une autre nouveauté à voir les jeudis 22 et 29 juillet, 5 et 12 août, à 21 heures.

Pour découvrir les "Femmes Pirates", rendez-vous à Éauze, cet été. Cela faisait près d'un an qu'on les attendait, elles arrivent enfin. Sur un texte de Clothilde Huet et Johanne Teste, avec une mise en scène de Pitto Campa, les vendredis 23 et 30 juillet, 6 août, à 21 heures, au cloître Saint-Taurin.

Avec pour les amateurs de bande dessinée, la possibilité de découvrir leurs aventures racontées par Fabienne Rouault.

Les écoliers fleurantins ont d'ailleurs pu en profiter grâce à la générosité de la mairie de Fleurance qui en a acheté une pour chaque élève. Quelle belle idée !

Pour cette présentation officielle du programme estival, les places avaient été interverties : les comédiens dans la salle et les invités sur la scène.

Un décor remis au goût du jour par Gilles Brasseur puisque, si vous êtes très vigilant, vous pouvez remarquer la nouvelle rue mentionnée référence à la future adresse de la BAJ : la rue des Carmes. Elle fait face à une autre rue, celle de l'hôtel de ville, autre adresse de la BAJ, mais cela en 1990.

Gilles Brasseur met la touche finale au décor qui sera fin prêt pour ce mardi 20 juillet et la première représentation de la saison sous le cloître de Condom avec son magnifique dôme, fraîchement installé.

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles