En préambule de la manifestation CGT-Cheminots qui se tenait ce jeudi 10 juin en matinée devant la gare d’Auch, le parti communiste gersois tenait une conférence de presse. Laquelle était animée par Eric Cadoré, secrétaire général du PCF 32, Pierre Lacaze, secrétaire général du PCF 31, et de Jérôme Monamy, CGT cheminots de Toulouse, aiguilleur de train.
S’il a été question des élections régionales où le PCF fait course commune avec la liste socialiste de Carole Delga, l’essentiel fut de rappeler l’importance de la réouverture de la ligne ferroviaire qui relie Auch à Agen. Depuis sa fermeture en 1970 aux voyageurs et en 2016 au fret, le Gers, est le seul département de la grande Région à ne plus avoir de liaison ferroviaire avec plusieurs départements limitrophes, d’où aussi la mise en avant de la possible ligne Auch-Tarbes. Il s’agit de « désenclaver le département, de soulager les routes de trop nombreux camions, et par là-même réduire le bilan carbone, puisqu’un train entier c’est 55 camions en moins sur la route », souligne Eric Cadoré.
D’autre part, le délégué de l’UD-CGT Agenaise, rappelle que « les deux agglomérations forte de 100 000 habitants pour Agen et 40 000 habitants pour Auch qui ne sont pas reliées par le ferroviaire est un non-sens. La ligne de bus, Auch-Agen, est l’une des plus fréquentée de la Région avec 200 voyageurs par jour ».
Quant à la mise en place du projet les choses avancent avec la création le 19 avril 2021 d’un syndicat mixte où interviennent l’État, les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, le port de Bordeaux, les collectivités locales et les départements. Le syndicat mixte étant propriétaire de la ligne ferroviaire, les études et les premiers travaux peuvent commencer. Aujourd’hui sont investi 626 000 € pour la Nouvelle Aquitaine et 1,2 million pour l’Occitanie. Selon Éric Cadoré les travaux pourraient commencer dans les mois à venir.