“Non aux suppressions de postes, la santé c’est une priorité” ou “Lycées dans la galère, de cette société précaire on n’en veut pas.” Ce sont les slogans qu’ont scandé les professeurs en manifestation ce lundi 17 mars en haute-ville à Auch. Plusieurs syndicats enseignants se sont retrouvés à partir de 11 heures devant le centre académique d’Auch, avant de monter Place de la Libération afin de se faire entendre. Environ une cinquantaine d’enseignants étaient présents.
Des postes d’infirmières sont en train de fermer dans les lycées. Il n’en resterait plus qu’une par établissement. Environ 5000 consultations médicales par les infirmières se font par an dans les lycées. 600 pour les internes. Une fermeture assez conséquente selon Sandra Marques, la secrétaire générale du syndicat FO des infirmières scolaires “De plus en plus d’adolescents vont mal notamment depuis le COVID, il y a eu une explosion des difficultés en santé mentale. Face à cela, les infirmières sont en première ligne car dans les lycées, le premier personnel de santé disponible gratuitement, c’est elles.” explique-t-elle. “Notre revendication c’est au moins une infirmière dans un établissement et par tranche de 500 élèves cela voudrait dire qu’il en faudrait deux dans chaque lycée pour que la gestion soit correcte”. poursuit-elle.
Du côté de la FSU, cette manifestation est une occasion pour se faire entendre face à une une forte suppression de postes. “On reste inquiets suite à l’annonce de la fermeture du lycée de Cazaubon et à la suppression de 4 postes pour le lycée de Nogaro. La situation de l’éducation de notre département est très inquiétante.” explique Perrine Simonutti co-secrétaire de la FSU. Certains lycées comme celui de L’isle Jourdain, ont des classes surchargées de 36 élèves et d’autres sont contrastés par des suppressions de filières. “Nous on veut juste que nos élèves puissent étudier dans leur filières sans problèmes” poursuit-elle. Les principales revendications des syndicats sont des équipes pluri-disciplinaires dans tous les établissements notamment ceux qui ont des internats et des réajustements en heure pour l’ensemble des lycées pour leur permettre de maintenir leur formation.
Photos et vidéo : Jean-Pierre Espiau