Il avait disparu ; le drapeau de la Gascogne est de nouveau installé. Les bourrasques ne l’avaient pas épargné. Il faut dire que, hissé en haut de la porte de l’Hérisson face aux rafales de vent, sa position avait surtout l’avantage d’attirer le regard de ceux qui venant de la plaine découvraient nos remparts, fièrement dressés sur le contrefort calcaire sur laquelle est assise la bastide.
Le beau temps, relativement revenu, a incité nos Motivés à le réinstaller. Il a fière allure avec ses armes de blasonnement ‘’ écartelé d’azur au lion d’argent et de gueules à la gerbe de blé d’or liée d’azur ‘’.
La Gascogne, cette ancienne province, était située sur le territoire actuel des départements français des Landes, du Gers, des Hautes-Pyrénées et pour parties d’autres départements des régions de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie. L’écartelé évoque une province frontalière et le lion les armes des Armagnac.
Sur le parcours ‘’ Dans les pas des premiers Valenciens ‘’ qui sera installé prochainement, un panneau évoquera cette famille dont un de ses enfants, Géraud V, signa le contrat de paréage avec l’abbé de Flaran pour la fondation de notre bastide. Il est dit : ‘’ Géraud V renforce ses liens avec l’église, notamment à partir de 1261 où le nouvel archevêque d’Auch n’est autre que son frère, Amanieu d’Armagnac. Constamment déchiré entre Bordeaux et Toulouse, il reste fidèle au roi de France. 100 ans plus tard, la maison d’Armagnac n’a jamais été aussi forte. C’est la plus grande puissance du Sud-Ouest et le comte Bernard VII est en passe de devenir l’homme le plus puissant de France, bientôt muni de nombreux pouvoirs à Paris ‘’.
Nous ne terminerons pas sans rappeler que contrairement au Cognac, l’Armagnac ne tient pas son nom d’une ville, mais le doit à cette illustre famille.
Claude Laffargue