Pour beaucoup, culotte rime avec séduction. Mais c'est quand même habituellement la première chose que chacun enfile le matin.
La culotte ? N'est-ce pas aussi et surtout une question d'hygiène ?
Et pourtant, le Gouvernement a considéré comme non-essentiels les commerces spécialisés dans la vente de tels articles.
Culottés mais pas résignés !
Des gérants - en fait surtout des gérantes, la profession dans l'ensemble semble très féminine - de boutiques de lingerie ont donc décidé d'envoyer des culottes à Jean Castex pour réclamer la réouverture de leurs commerces.
Tout est parti d'un groupe Facebook privé, créé lors du premier confinement, avec une quinzaine de gérantes de boutiques de lingerie. Puis de déconfinement en reconfinement, le petit groupe a grossi, jusqu’à atteindre 400 membres environ sur toute la France.
Une page qui servait à se remonter le moral, se transmettre des conseils, mais qui, au vu des derniers événements, est devenue beaucoup plus revendicative depuis quelques jours. "L’idée, c’est de sensibiliser au fait que nous sommes considérées comme non essentielles".
Essentielles, tel est leur credo. Et tant qu’à le faire savoir, autant que ce soit au plus haut niveau. D’où l’idée d’envoyer le plus grand nombre de cette accessoire, la culotte, au Premier ministre.
Les études montrent que ce n’est pas dans les commerces indépendants que le risque de transmission est le plus élevé », expliquent-elles. Selon ces gérantes, les petites surfaces de leurs magasins permettent de « réguler le flux de visiteur de façon précise », contrairement aux grandes surfaces.
La vérité est que nous sommes TOUS essentiels, poursuivent les initiatrices du projet. Le commerce de proximité est précieux. Il contribue à l'économie locale et fait vivre nos communes. Il renforce le tissu social des villes comme des villages. Nous sommes les animateurs des centres villes, les confidents des personnes seules ou âgées, les distributeurs de bonheur de nos clients, la fierté de nos maires.
Les envois continuent d'affluer à l'Hôtel Matignon, plus de 200 déjà ; les commerces indépendants de lingerie gersois ne sont pas légion. Pour l'instant, il semble qu'aucun d'entre eux ne figure sur cette carte de France. Pourquoi pas une livraison en mains propres si le déplacement officiel du Premier Ministre dans la région, à Toulouse et dans le Gers, est confirmé ce samedi.
Cliquez pour découvrir la Page Facebook Action culottée.